Le préparateur physique de Pau dans le dur

Le préparateur physique de Pau dans le dur

Le mardi 2 septembre 2025 à 23:37 par David Demri

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La Section Paloise a connu une saison 2024 / 2025 très délicate avec de très nombreuses blessures au sein de son groupe.

Cette cascade de blessés n’a pas permis aux Béarnais de se qualifier dans le top 6.

Interrogé via Sud-Ouest, le préparateur physique Romain Bourdiol a tenté d’expliquer la malchance de ses joueurs.

Il l’affirme : Pau doit avoir le réflexe de moins solliciter les joueurs valides. Extrait:

De notre côté, on aurait pu se laisser un peu plus de temps, que la progressivité de la charge soit plus grande afin de mettre les joueurs dans plus de sécurité et de confort. Ce qu’on maîtrise un peu moins, c’est le fait d’avoir perdu pas mal de joueurs sur les matchs amicaux, avec des blessures longues. Derrière, on a énormément sollicité les mêmes joueurs. Ce qu’on en retient, c’est que si on devait arriver à cette même situation, il faudrait avoir l’agilité de moins solliciter les joueurs valides.

Le deuxième enseignement a abouti à notre nouvelle structuration. On essaie d’être encore plus précis dans la remontée d’informations afin de ne pas passer à côté de signaux ou d’alertes qui pourraient nous amener à changer notre plan, et à se prémunir de certaines blessures.

Il avoue avoir été impacté par ces nombreuses blessures, lui qui est justement le garant de la bonne forme des joueurs Palois. Extrait:

Je suis missionné pour que les joueurs soient dans l’environnement de performance le plus optimal possible, qu’on ait le plus de joueurs disponibles. On m’évalue sur ces critères-là. Faillir sur l’une des missions qui vous est confiée, ça impacte. Idem quand la performance de l’équipe n’est pas bonne. Cela engendre une grosse remise en question.

La cruauté de ce Top 14 fait qu’elle peut devenir permanente. Ce qui n’est jamais très bon, car tu peux vite commencer à tout le temps douter de tout, et risquer de perdre ton identité, tes intentions. Et j’ai des choses qui sont ancrées, qui me permettent de me rattacher à des principes clairs.

Il se dit par ailleurs très satisfait de la préparation estivale des Palois. Extrait:

Je suis très satisfait de l’organisation générale mise en œuvre, avec notamment ce bloc de quatre semaines centré sur le joueur, sa capacité à le remettre en forme voire à le développer. Je suis hyper content de la tournure que prennent les semaines actuelles, où on prépare vraiment le Top 14. Clairement, je n’occulte pas le résultat du premier match amical (perdu face à Montpellier, 5-26), mais l’attitude des joueurs est positive. C’était une volonté de notre part de s’opposer à des mecs durs. De ce point de vue, on a été servis.

Dans la foulée, il explique pourquoi Pau a séparé sa préparation estivale en deux blocs avec des vacances au milieu. Extrait:

On a laissé le même nombre de semaines de vacances. Sauf que cela a été agencé différemment. Ce format-là convient mieux, car on charge énormément les joueurs. C’est hyper important pour eux de bénéficier de ce genre de coupures. Cela nous a amenés à réfléchir pour distiller, dans l’année, ce genre de plages de récupération. C’est le fruit d’une réflexion globale. On dit que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, et pour le coup, on a énormément appris de l’an dernier.

Questionné sur le manque de densité de la Section Paloise, il réagit sans langue de bois. Extrait:

Devait-on appuyer sur nos points forts ou combler nos points faibles ? Fallait-il faire prendre 10 kg à tout le monde, avec les conséquences positives et négatives que ça engendre, ou à l’inverse, jouer sur les qualités pour lesquelles on a recruté notre effectif, en les optimisant ? Nos joueurs sont intelligents, et sont aussi capables de s’opposer. Ce n’est pas un défaut physique, et ce n’est pas une nécessité pour tous de se densifier ou de travailler sur la capacité à répéter des efforts. De ce point de vue, on a imposé des standards minimums, tout en les exposant de plus en plus aux contacts pour que ça devienne quotidien. Si la routine est faite de moments de combat, tout devient plus facile.

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