Le président de Clermont répond aux critiques : « J’entends ici et là que le club a des oursins dans les poches… »

Le président de Clermont répond aux critiques : « J’entends ici et là que le club a des oursins dans les poches… »

Le jeudi 4 septembre 2025 à 10:21 par David Demri

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À quelques jours du coup d’envoi du Top 14, le président de l’ASM Clermont, Jean-Claude Pats, a dressé le bilan économique du club et fixé les objectifs de la saison à venir.

Un déficit qui se réduit

Si les comptes ne sont pas encore totalement équilibrés, la tendance est encourageante. Après des pertes colossales de 7,8 millions d’euros en 2023 puis 2,5 millions en 2024, l’ASM a limité son déficit entre 500.000 et 600.000 euros lors du dernier exercice.

Il s’est confié via La Montagne. Extrait:

« On n’est pas tout à fait satisfait, convient le président. Mais quand on voit d’où on vient, le tout dans un contexte économique peu porteur depuis 2-3 ans, il s’agit quand même d’une performance à saluer. À nous d’aller plus loin encore. »

Le budget prévisionnel pour 2025-2026 est fixé à 36,2 millions d’euros, soit « une progression de 800.000 euros par rapport à l’année dernière et de 22 % par rapport à il y a 2 ans ».

Masse salariale et salary cap

La masse salariale, principale dépense du club, absorbe plus de la moitié du budget (54,7 %). Jean-Claude Pats a tenu à clarifier la situation :

« J’entends ici et là que le club a des oursins dans les poches, que s’il n’en avait pas, on pourrait recruter tel ou tel joueur. La réalité est bien différente. Dans le rugby français, il y a un salary cap de base qui est de 10,7 millions d’euros auquel s’ajoute une prime avec le seven. Donc tout le monde est a minima à 10,8. Nous, pour la saison qui vient, on sera 11,4 millions d’euros. Et nous prévoyons de dépenser de 11,4 millions. Donc, il n’y a pas d’argent caché : tout ce qu’on peut dépenser au titre du salary cap pour rémunérer nos joueurs et en attirer d’autres est dépensé. »

Des ressources diversifiées

L’ASM mise sur ses 530 partenaires (47,2 % des recettes attendues, soit 17,1 M€ dont 14 déjà sécurisés), la billetterie (16,9 %) et les droits TV (13,3 %).

Des ambitions sportives claires

Au-delà des chiffres, le président a fixé une feuille de route limpide à Christophe Urios et son staff :

« Être a minima en phases finales de Top 14 et de Champions Cup. L’ASM est un grand club de rugby qui doit légitimement nourrir des ambitions fortes dans les deux compétitions. Le “a minima” est important. On a le droit et le devoir d’être plus ambitieux. »

Si un parcours sportif réussi serait une bénédiction financière – jusqu’à un million d’euros pour un Bouclier de Brennus ou 800.000 euros pour un sacre européen – Pats veut éviter tout risque de dépendance : « Mais on ne veut pas que l’équilibre financier du club dépende des résultats sportifs. Ce serait trop dangereux. »

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1 Commentaire

  1. Romain 4 septembre 2025 at 10h- Répondre

    Vision realiste et saine au niveau finance