Le président du RCT association: « Pourquoi j’arrête »

Le président du RCT association: « Pourquoi j’arrête »

28 mars 2012 - 9:34

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Le président du RCT association depuis deux ans, ne briguera pas un nouveau mandat en juin. Faute d’être entendu, il préfère passer la main…

Il a pris en janvier 2010 la succession de Jean Bernal à la tête de l’association RCT. À l’époque, « la situation était assez compliquée » (sic). Les dettes s’élevaient à 70 000 euros. En 18 mois, le RCT association a été remis à flots non sans mal et sans grincements de dents. Cet équilibre budgétaire est l’une des principales satisfactions de ce jeune président (39 ans) qui a le sentiment d’être allé au bout de ses convictions sans parvenir à les faire partager…

Respect, convivialité tolérance…

Olivier Guyot se félicite du dialogue instauré avec les présidents des autres clubs ou encore l’organisation du tournoi du 1er mai à Mayol qui met en scène 600 gamins. Il regrette pourtant de ne pas être parvenu à se faire suffisamment entendre auprès des institutionnels, du comité départemental, de la SASP. « Notre association manque de moyens(matériels et infrastructures). On a tout pour que le RCT devienne un grand club, sauf une réelle volonté politique et sportive commune. »

Et de dresser un constat amer : « Je n’ai pas les compétences pour convaincre. J’ai le sentiment de ne pas être écouté. Peut-être mon projet est-il trop prétentieux. Mon ambition était de faire du RCT le plus grand club du monde. » Amené pour des raisons professionnelles à voyager et visiter différents sites rugbystiques, cet ancien modeste joueur voulait mettre en place des structures pour pérenniser le club.

Au sigle RCT, Olivier Guyot aime citer les préceptes de l’exemplaire Eric Dasalmartini. « R » pour respect, « C » pour convivialité, « T » pour tolérance. Sans refaire l’histoire, il veut mettre sa passion du rugby à l’abri des dérives du football. Et le virage pris depuis 1995 (date de la création du professionnalisme) le préoccupe.

« Il ne faut pas se mentir. Il existe un rugby à deux vitesses. Dans toute la région PACA, on peut sortir cinq, six mecs qui côtoieront le Top 14. Tous les autres feront le bonheur de la Pro D2 ou encore des Fédérales 1, 2 ou 3. Le seuil de compétence de l’association va jusqu’aux 15 ans. Après… » Démoralisé par la FFR qui ne pense, selon lui, qu’à l’élite, il regrette l’absence d’infrastructures locales. « Est-il normal, s’interroge-t-il, qu’une ville comme Aix ait plus de terrains à disposition que Toulon ? »

Un sentiment d’inachevé

Guyot essaie de se consoler en ouvrant les portes de l’association aux bonnes volontés. Elles ne se bousculent pas au portillon. Et se réjouit que la politique sportive longtemps embryonnaire avec l’équipe première progresse ces derniers temps. Il lâche malgré tout au passage : « J’ai peur pour le devenir de mon sport en général. » Comparant tristement la France « où le sens de la fête se perd » à l’Écosse ou à l’Irlande, par exemple.

Après avoir longtemps eu le sentiment de prêcher dans le désert, malgré les bons rapports qu’il entretient avec le président Mourad Boudjellal, le frère de l’ancien troisième ligne toulonnais Stéphane Guyot ne briguera donc pas de nouveau mandat. Ainsi, faute d’être parvenu à régler certains problèmes, ce serviteur du RCT laissera son siège présidentiel et souhaitera toute la réussite voulue à son successeur. Sans rancune mais avec l’amertume d’un travail inachevé…

Var Matin

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  1. GéGé 28 mars 2012 at 11h

    ❓ Je comprends rien à l'organisation de l'ensemble RCT ❓

  2. GéGé 28 mars 2012 at 11h

    ❓ Je comprends rien à l'organisation de l'ensemble RCT ❓ Merci de m'éclairer 💡

  3. Bony83 28 mars 2012 at 11h

    Pareil….

  4. Hellboy 28 mars 2012 at 12h

    Et bien il y a la SASP professionnelle, dont M. Boudjellal est majoritaire.

    Et l'Association qui est obligatoire dans tous les clubs,

    qui auparavant gérait l'école de rugby et le centre de formation (des poussins aux espoirs).

    Association souvent déficitaire car difficilement rentable.

    Je crois qu'une des premières mesures prises lors de l'arrivée de M. Guyot,

    a été la reprise du centre de formation, très coûteux, par la SASP, ce qui a aidé à redresser l'Association.

  5. Bony83 28 mars 2012 at 13h

    @ Hellboy

    Merci.

    @ Dav

    Des articles complémentaires …ou des interviews de M. Guyot seraient les bienvenus, pour comprendre pourquoi il est "Démoralisé par la FFR qui ne pense, selon lui, qu’à l’élite"

  6. Dédé 28 mars 2012 at 13h

    En gros, ce qui n'est pas rentabilisable, les minos et le centre de formation, c'est pour les subventions publiques, et ce qui peut être rentable, c'est pour les professionnels. Privatiser les bénéfices et subventionner les pertes, un peut comme pour le système bancaire !

  7. STEPHANE57 28 mars 2012 at 14h

    😕 salut à tous…on touche là les limites du système RCT et des clubs pro en général (sauf ST/ASM qui ont des bases financières industrielles ou immobilières enracinées depuis des lustres)…la problèmatique est de promouvoir une formation équilibrée et rentable à terme; à savoir qu'une structure rugby pro française n'a aujourd'hui pas les moyens (la volonté?) à la fois de former les minots, les espoirs et le vitrine star Top 14- HCup – équipes nationales…la politique du résultat à cours – au mieux moyen terme- est de mise. Comme à Rome aux temps jadis, il faut des jeux et du sang pour faire oublier le pain et la faim!…Tant qu'il n'y aura pas de volonté commune (FFR-LNR-clubs-régions-villes), il n'y aura que des gérémiades, des bande-mous et des Novès pour donner des leçons!…(pourquoi a-t-il refusé l'EDF?)…votre avis (j'y reviendrai en fonction des réactions)?

  8. Hellboy 28 mars 2012 at 14h

    @ Dédé :

    C'est vrai que ça peut se voir comme ça au premier abord, mais c'est pas vraiment la réalité non plus.

    Le statut des associations Loi 1901 à but non-lucratif, interdit par définition de faire des bénéfices sauf à payer l'impôt sur les sociétés.

    Et on peut considérer que les subventions (et licences fédérales) pour les écoles de rugby sont un investissement sur l'avenir, d'où les indemnités de formation lorsqu'un jeune est recruté ailleurs.

    D'autre part, avoir le droit de faire des bénéfice ne veut pas dire qu'on en fait ;

    très peu de SASP font des bénéfices, exceptés Toulouse, Clermont et Toulon, les autres sont tous à payolle.

  9. vlad 28 mars 2012 at 15h

    –Favoriser la compétition:

    =ne créé qu'un seul gagnant d'un système, qui pourra en profiter…si le gagnant change souvent…à la rigueur

    =fabrique une majorité de perdants et les condamne lourdement à sur emballer leur système compétitif pour parvenir au résultat à court terme: cercle vicieux: investissement peu sécurisé difficile, dénaturation culturelle, recrutements d'étrangers déjà formé, pillage d'autres pays, formation délaissée, équipe nationale bidon, bla bla bla

    –N'encourager que la "paticipation" fabriquerai des profiteurs professionnels au détriment de ceux qui se cassent le bol…

    …reste à trouver la voie du milieu: au states p-e, sur les bancs de la fac (coté jeune sportifs et chercheurs en sport) certainement…. mais d'abord, que veux-t-on au juste? Gagner à tout prix ou vivre heureux?

    Tout le monde ne peut pas être le plus fort en même temps, alors acceptons de perdre…avec nos armes, et pas celle d'un autre: si je dis à un collègue qu'on joue aux échecs, sous entendu à armes "le plus égales possibles", et que je luis dit pas que j'ai kasparov qui va m'aider…c'est de la triche…

  10. Mordus83 28 mars 2012 at 17h

    Pour connaitre un peu, Olive, je crois qu'il a été surtout déçu par la frilosité des institutions,il avait un rêve ,initié a l'époque par le barbu,de faire un vrai centre de vie pour le club ou toute les composantes de l'asso seraient regroupées ,a travers un investissement immobilier ,lorsqu'il dit qu'il voulait faire du RCT le plus grand club du monde,le plus beau c'est que c'est vrai,mais les réalités politiques et financiéres l'ont refroidi, dommage car ce n'est pas tout les jours que l'on trouve des gens prêt a servir le club au lieu de s'en servir,on gâche encore une compétence c'est d'autant plus regrettable qu'elles sont rares.

  11. GéGé 28 mars 2012 at 18h

    Merci Hellboy je comprends ❗ maintenant ton avis pour une solution 💡

  12. San Nari 29 mars 2012 at 00h

    "« Est-il normal, s’interroge-t-il, qu’une ville comme Aix ait plus de terrains à disposition que Toulon ? »" Moi je comprends rien à cette remarque en bois… si y'a quelqu'un qui peut m'expliquer parceque ça ne veut rien dire sa phrase… Aix possède deux terrains de rugby.

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