Le Racing 92 de retour à Colombes ? Un recours bloque le club Francilien !

Le Racing 92 de retour à Colombes ? Un recours bloque le club Francilien !

Le samedi 6 décembre 2025 à 10:32 par David Demri

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Le Racing 92 n’a jamais totalement coupé le cordon avec Colombes. Et ce vendredi, un pas décisif a été franchi : le conseil départemental des Hauts-de-Seine a validé une promesse d’autorisation d’occupation temporaire (AOT) de cinquante ans, ouvrant la voie au retour des Ciel et Blanc dans leur enceinte mythique d’Yves-du-Manoir.

Un mouvement qui pourrait mettre fin à huit années de matchs “délocalisés” pour cause d’indisponibilités répétées à Paris La Défense Arena.

C samedi, le journal Le Parisien fait le point sur ce dossier.

Depuis 2017, le Racing évolue dans l’immense salle modulable construite pour lui à Nanterre. Un écrin spectaculaire… mais de plus en plus souvent monopolisé par des concerts et événements lucratifs. Résultat : des rencontres “à domicile” jouées à Créteil ou ailleurs, au grand désarroi des supporters.

Une enceinte chargée d’histoire… aujourd’hui à l’abandon

Yves-du-Manoir, modernisé pour les Jeux 2024 afin d’accueillir le hockey sur gazon, est désormais silencieux : les structures temporaires ont été démontées, la grande pelouse ne voit plus aucune rencontre, et la tribune d’honneur classée domine une esplanade vide.

Pour les fidèles du Racing, difficile de s’y retrouver.

Fabrice, supporter de longue date, résume l’état d’esprit :

« Le hockey, c’est gentil mais on est loin du compte : Colombes, c’est le Racing et c’est surtout le rugby. »

Une convention favorable au club

L’AOT votée prévoit une mise à disposition du site pour cinquante ans, contre une redevance fixe de 77 350 € par an, plus 3 % du chiffre d’affaires brut de la billetterie, avec un minimum garanti de 45 000 €.

Une formule “très généreuse”, selon Najib Benarafa, élu d’opposition, qui critique également la possibilité d’un naming :

« Cela ferait vendre son âme au stade. Le retour du Racing à Colombes est surtout lié au succès de Paris La Défense Arena, qui accueille des événements bien plus rentables. »

De son côté, le club assume une stratégie à deux vitesses :

« À terme, le Racing 92 bénéficiera à la fois de Paris La Défense Arena, son stade couvert, et d’un stade de délocalisation à Colombes, où il pourra évoluer en cas d’indisponibilité de son enceinte principale. »

Le tout avec un terrain synthétique identique sur les deux sites.

Un investissement colossal et un recours juridique

Le projet prévoit 22,8 millions d’euros investis par le Racing pour construire trois tribunes neuves, un espace VIP, une bodega et une configuration “à l’anglaise” pouvant accueillir 14 000 spectateurs.

Mais la transformation implique aussi une page qui se tourne : la destruction d’un bâtiment historique datant de l’époque où Yves-du-Manoir était un hippodrome (1883–1920).

Le permis de construire, délivré le 5 février par la mairie de Colombes, est aujourd’hui contesté devant le tribunal administratif de Cergy. Le recours a été déposé par le Racing Club de France Football, désireux d’obtenir un accès garanti au terrain d’honneur. Son président préfère, pour l’instant, garder le silence.

L’affaire sera jugée début 2026.

Un horizon possible : saison 2027-2028

Pierre-Christophe Baguet, vice-président du département, se veut optimiste :

« Si les deux clubs parviennent à se mettre d’accord avant le printemps, le Racing pourra être de retour au stade Yves-du-Manoir pour la saison 2027-2028. »

Dans les coulisses, la confiance domine.

« À moins que les discussions entre les deux parties n’aboutissent pas, le rugby va revenir ici, je suis confiant », glisse un cadre municipal.

Yves-du-Manoir pourrait ainsi reprendre vie et renouer avec son identité première : celle d’un stade où vibrait le Racing, bien avant l’ère des enceintes ultramodernes.

Affaire à suivre…

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