Longtemps critiqué pour son irrégularité, le Racing 92 affiche en ce début de saison un visage métamorphosé.

Plus équilibré, plus homogène, le club francilien a enfin trouvé la bonne formule : un groupe resserré mais riche en solutions, où la concurrence nourrit la performance.

Chaque poste ou presque possède désormais deux titulaires potentiels capables de répondre présent sans faire baisser le niveau. Une rotation savamment gérée par le staff, qui permet aux Ciel et Blanc de conserver de la fraîcheur dans un championnat de plus en plus exigeant physiquement.

Cette nouvelle philosophie tranche avec celle des saisons précédentes, où le Racing reposait souvent sur un XV figé.

Désormais, le mérite prime sur le statut : même un cadre comme Gaël Fickou, capitaine de route et pilier du vestiaire, n’a été aligné que deux fois depuis le début du championnat.

Les exemples de réussite sont nombreux : Wilfried Hulleu, révélation offensive avec déjà quatre essais, Vinaya Habosi, redevenu intenable, ou encore Jonny Hill, repère du pack, incarnent cette nouvelle dynamique collective.

Résultat : quatre victoires en six matchs et un Racing jamais dominé sur le plan physique depuis le coup d’envoi de la saison.

Reste désormais à confirmer ce renouveau à l’extérieur. Ce dimanche à Toulon, les Franciliens vont passer un test de caractère face à un RCT en quête de régularité. Le club des Hauts-de-Seine, souvent critiqué pour son manque d’impact dans le combat, affiche désormais une intensité nouvelle.

Face à Clermont, Castres ou Montpellier, le Racing s’est montré solide, compact, agressif, capable de tenir le bras de fer sans jamais plier.

Si cette montée en puissance se confirme sur la pelouse de Mayol, les hommes de Patrice Collazo pourraient bien s’imposer comme des candidats crédibles au Top 6… voire davantage.