Le RC Toulon met en place un partenariat avec la gendarmerie pour prévenir les affaires extra-sportives

Le RC Toulon met en place un partenariat avec la gendarmerie pour prévenir les affaires extra-sportives

Le jeudi 21 août 2025 à 11:50 par David Demri

1 Commentaire

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Lors de la feria de Dax, le dimanche 17 août 2025, une vidéo diffusée sur TikTok par l’influenceuse Charline Pradeau est devenue virale : on y voit un homme soulever sa jupe alors qu’elle danse sur un comptoir.

Le parquet de Dax a annoncé, le mardi 19 août, l’ouverture d’une enquête pour des faits susceptibles d’être qualifiés « d’outrage sexiste », même si aucune plainte n’a été déposée à ce stade.

Très vite, le mis en cause a été identifié comme étant possiblement Richard Dourthe, ancien international de rugby à XV et consultant régulier sur Canal+.

Contacté par Sud-Ouest, son avocat, Me Arnaud Dupin, a déclaré ne pas pouvoir commenter tant que la nature exacte des faits reprochés n’était pas précisée.

Charline Pradeau, de son côté, a réagi sur les réseaux sociaux en écrivant : « Tu veux juste t’amuser mais ce n’est pas possible parce qu’encore une fois les hommes ». Depuis, elle dit ne plus vouloir s’exprimer publiquement et déplore les nombreux messages de haine reçus.

L’enquête devra déterminer la qualification juridique des faits et décider d’éventuelles suites judiciaires.

Cela relance forcément le débat des dérapages dans le monde du rugby.

L’occasion pour Actu Rugby d’aller à la rencontre du Rugby Club Toulonnais afin d’évoquer ce sujet épineux.

 

Au Rugby Club Toulonnais, la formation des jeunes ne se limite plus au terrain. Depuis l’an dernier, un partenariat a été instauré avec la gendarmerie nationale pour aborder des sujets sensibles comme les addictions ou le consentement. Objectif : préparer les futurs pros aux réalités et responsabilités qui les attendent.

« En plus de celles de Provale et de celles du staff, les joueurs assistent à peu près à deux ou trois interventions sur ces sujets chaque saison », explique Cédric Béal, directeur du centre de formation du RCT. « Certains écoutent et d’autres beaucoup moins, mais c’est essentiel. »

Les récents scandales qui ont secoué le rugby français ont renforcé la nécessité de ces échanges. L’ancien troisième ligne l’assure, le dispositif a dû évoluer depuis son arrivée il y a quatre ans.

« C’est un sujet depuis toujours mais on en parle vraiment seulement depuis ces affaires. Nous en remettons une couche à chaque fois que l’actualité nous y pousse. Je leur explique qu’un « oui » à 23 heures peut être un « non » à 2 heures du matin. Après, on ne peut pas tout maîtriser… »

Les réseaux sociaux, un révélateur sans pitié

Si autrefois les écarts pouvaient être étouffés en interne, l’ère numérique ne laisse plus place à l’approximation. « À mon époque, quand il y avait un accrochage dans un bar, le président ou l’entraîneur allait voir le gérant de l’établissement et présentait des excuses. C’était peut-être su mais cela restait très local. Aujourd’hui avec les réseaux, il n’y a plus aucun droit à l’erreur. »

Le RCT, comme l’ensemble des clubs professionnels, n’a donc plus d’autre choix que de mettre en avant cette pédagogie, pour que ses jeunes joueurs deviennent non seulement des athlètes performants, mais aussi des hommes conscients des responsabilités liées à leur statut.

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1 Commentaire

  1. Mola The Best 21 août 2025 at 14h- Répondre

    La gendarmerie c’était pas utile, il suffisait de confier cette mission à Adoneros il aurait fait ça beaucoup mieux…

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