Le deuxième ligne Paul Willemse a été contraint de mettre un terme à sa carrière de manière prématurément en raison de ses commotions cérébrales.

Interrogé via Midi Libre, l’ancien international Français né en Afrique du Sud a évoqué le choc à venir entre les Bleus et les Boks.

Malgré ses 32 sélections avec les Bleus, il n’a jamais joué contre l’Afrique du Sud.

Il réagit. Extrait:

J’ai toujours su que, si je jouais ce match-là, ça aurait été le meilleur match de ma carrière. En Afrique du Sud, on apprend à défoncer l’adversaire, c’est comme ça que tu gagnes le respect de l’autre. C’est ce que j’aurais voulu faire si je les avais joués. Certains m’ont dit : « Tu joues pour la France parce que t’as pas le niveau pour les Springboks ». Mais non. L’Afrique du Sud a toujours eu cette réputation d’être physiquement très forte. En jouant avec les Bleus, je voulais leur montrer que, certes, ils étaient forts, mais pas comme moi (rires). C’était ma motivation ultime.

Au-delà de ça, je voulais jouer ces matches parce qu’en face, ce sont des mecs de ma génération, j’ai joué avec beaucoup d’entre eux dans les catégories jeunes. Je les connaissais et ils me connaissaient. Mais c’est comme ça.

Selon lui, les Springboks sont encore plus forts qu’en 2023. Extrait:

Oui. Aujourd’hui, dans le rugby international, tu es obligé de t’améliorer chaque année. Si tu ne changes pas ou n’évolues pas, les autres le font. Rassie Erasmus, le sélectionneur, est très fort pour ça. Il est toujours à la recherche de la bonne stratégie, de l’innovation, pour être meilleur. Et on voit que la génération qui arrive, notamment celle championne du monde U20, va créer des stars.

Il met ensuite en avant un point fort du XV de France. Extrait:

En France, c’est vrai que les mecs jouent beaucoup. Je trouve ça très bien que Fabien Galthié ait à disposition 42 joueurs. Et l’avantage de ce fonctionnement, c’est que le groupe est plus ouvert, il y a plus de joueurs qui peuvent gagner de l’expérience. C’est plus facile pour identifier les futurs grands.

En Afrique du Sud, c’est différent. Le rugby est très compétitif là-bas, il n’y a que cinq équipes professionnelles. Il y a beaucoup d’excellents joueurs qui sortent d’universités, vers 17-18 ans. Mais si tu n’es pas le meilleur, tu arrêtes le rugby. Beaucoup de talents se perdent en Afrique du Sud. Alors qu’en France, il y a deux championnats professionnels, c’est énorme. Si les Springboks avaient ce système, ils seraient encore meilleurs.

Selon lui, les Sud-Africains sont favoris sur le papier. Extrait:

Sur le papier, je crois. Mais j’aime notre côté français, toujours capable de provoquer la décision. Pas mal de joueurs n’ont pas beaucoup d’expérience au niveau international et peuvent se révéler.

Dans la foulée, il confirme pousser à 100% derrière les Bleus. Extrait:

Souvent, les journalistes me demandent : « Vous supportez qui ? » Mais qu’est-ce que je dois faire de plus pour montrer que je suis français ? J’ai saigné pour ce maillot, j’ai joué avec pas mal de mecs dans cette équipe qui sont comme des frères. C’est mon équipe.