Le rêve Toulonnaise se poursuit à Londres

Le rêve Toulonnaise se poursuit à Londres

20 avril 2015 - 11:01

4 Commentaires

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toulon-leinsterPoussé en prolongation par un Leinster minimaliste, Toulon s’en est sorti in extremis. Le RCT tentera de décrocher, le 2 mai à Twickenham contre Clermont, une troisième couronne européenne d’affilée.

Ce matin, on n’aimerait pas être dans la tête de Matt O’Connor, le coach du Leinster. En 2014, en quarts de finale à Mayol, les Irlandais avaient voulu rivaliser avec les Toulonnais dans un jeu à mille temps et passes. À la mi-temps, ça allait encore (6-6), avant l’implosion plus raide encore que l’écart final (29-14). Alors, hier, l’Australien O’Connor avait opté pour un plan de jeu radicalement opposé : on ne fait rien, mais rien de rien, si ce n’est visser les Varois pour qu’ils s’égarent. Ç’a failli fonctionner. Failli. Voilà le hic majuscule. Et c’est bien pour ça qu’on ne voudrait pas être dans la caboche d’O’Connor au réveil. Qu’imaginer, maintenant, pour la prochaine tentative ? Il a bien du temps devant lui, remarquez. Mais cette gamelle, dans la forme, sera compliquée à avaler.

Car le RCT était bon à prendre sous la pluie – une mi-temps –, dans un Vélodrome rempli à moitié (35 000 spectateurs sur 67 000 places). « Un jour sans », concède Bernard Laporte, le manager toulonnais. Le champion n’a pas été bon, mais s’est montré grand. Une autre équipe, à sa place, aurait sans doute cédé hier. Le RCT, battu en touche, collectionnant les en-avant, les âneries et les pénalités, avec un Matt Giteau à court de forme, un Frédéric Michalak remplacé précocement après un nouveau jeu au pied à contre-courant (lire par ailleurs), a trouvé les ressources pour s’imposer en prolongation.

Le 2 mai, à Twickenham, il pointera le bout de son brin de muguet en finale. La septième d’affilée en autant de compétitions (Top 14 et Coupes d’Europe confondues). Prodigieux. Ça survient après une rencontre en bois qui, en plus d’être nulle pendant longtemps, a été longue. Ça arrive. Demandez au grand Stade Toulousain, dont la quête de titres est parsemée de ces matches où les types en face disaient à la fin : « Il y avait la place pour passer. » Oui, et surtout pour rentrer chez soi pendant que le taulier poursuit l’aventure.

« Je leur ai dit à la fin du match : sept finales sur sept, on ne peut pas faire plus ! raconte Laporte. Vous ne vous rendez pas compte, ça n’arrivera plus. Et ça arrivera encore moins de gagner trois Coupes d’Europe en suivant. » Car voilà l’objectif, affiché dès novembre, dans un couloir de l’Allianz Riviera de Nice après une victoire contre… Clermont (27-19), dernier empêcheur de tripler en rond. On revoit Mourad Boudjellal, contre un mur, l’air comme absent. « On a battu Clermont ? Très bien. L’ASM gagnera au retour, c’est la logique de la saison régulière. »

LAPORTE : « MALGRÉ LEUR VIEIL ÂGE, CERTAINS ONT ENCORE ENVIE DE GAGNER »

Puis le président du RCT, comme pénétré, avait lâché :« On voudrait marquer l’histoire. Des clubs trois ou quatre fois champions de France, il y en a eu, mais aucun n’a remporté la Coupe d’Europe trois fois d’affilée. Si on fait ça, on dira dans vingt ans, trente ans, que le RCT de ces années-là a réussi un grand truc. On s’en souviendra. »

Toulon a désormais deux semaines pour terminer par là où il a commencé en 2013 : battre Clermont (16-15 en finale de la Coupe d’Europe). Hier, ç’a été juste pour le RCT. Si Gopperth avait réussi son drop à la 78e… Si un but de Madigan ne s’était pas égaré sur un poteau… Mais Toulon a survécu, jamais éloigné de plus de six points (9-3, 24e à la 30e) du Leinster. « J’ai senti du coeur, de l’enthousiasme », se réjouit Laporte. Des qualités attribuées, souvent, au challenger. Alors quand c’est le champion qui l’emporte aux hormones, le manager sourit : « Malgré leur vieil âge, certains de mes joueurs ont encore envie de gagner. Ils sentent l’écurie, que c’est la fin. » Et son groupe, comme le raconte Bryan Habana, veut accompagner Carl Hayman, Bakkies Botha et Ali Williams vers une retraite joyeuse. Ils en parlent depuis des semaines, autour des tables en bois du stade Ange-Siccardi, leur centre d’entraînement, dans la salle de massage, dans le bus…

Ces derniers jours, le modèle, l’icône, l’unique Jonny Wilkinson les accompagnait. L’Anglais organise des sessions de technique individuelle, de jeu au pied. Il parle beaucoup à ses anciens coéquipiers, lui qui a bâché sur un doublé Europe-Top 14 en juin dernier. Asséché, les cheveux mi-longs, barbu, on l’a aperçu hier à la descente du bus, puis sur le banc pendant le match. Tracassé, comme avant. Ce n’est plus tout à fait son histoire mais, à sa manière, tout en douceur, en retrait, il aimerait aider ses « ex » à écrire la leur.

Source: lequipe.fr

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4 Commentaires

  1. pitoumacfly 20 avril 2015 at 11h- Répondre

    C’est vrai pour jonny on le voyait se réchauffer derrière les poteaux avec ses anciens collègues comme s’il etait sur le point de rentrer dans le stade lol

  2. Alex83100 20 avril 2015 at 11h- Répondre

    Tous â twickenham
    On a besoin de tout le monde afin de pousser derrière Notre équipe

    • pitoumacfly 20 avril 2015 at 11h- Répondre

      oui mais j’aurai préféré au stade de france … moi je reste pas je n’ai pas le budget pour …

      • pitoumacfly 20 avril 2015 at 11h- Répondre

        petite correction : moi je reste, je n’ai pas le budget