Dans un match haché à cause de mêlées intenables, le Stade Français s’est imposé face au RC Toulon (17-11). Le stade Jean-Bouin a dignement fêté ce succès oxygénant après l’énorme polémique causée par l’annonce de la fusion et la grève qui s’en est suivie.

Pour trouver un repreneur, le salut du Stade Français, dont les joueurs et les supporters ont refusé la fusion avec le Racing 92, passera par le maintien. Et c’est bien parti. Les coéquipiers de Sergio Parisse l’ont emporté dans un Jean-Bouin garni par 15 000 spectateurs (17-11) ce dimanche grâce à une défense solide et au pied de Jules Plisson (12 points). Comme prévu, les Varois, l’esprit sans doute tournés vers leur quart de finale de Champions Cup contre l’ASM la semaine prochaine, n’ont pas proposé un jeu flamboyant. Trop d’absents, trop de fautes.

PLISSON MET LE STADE FRANÇAIS DANS LE BON SENS
D’entrée, le Stade Français montre de belles combinaisons en début de rencontre sous l’impulsion de sa charnière Plisson-Genia et pousse le RCT à la faute à deux reprises (6-0, 8e). L’envie de jouer ensemble est là, Habana est même obligé de commettre un en-avant volontaire pour empêcher les Roses d’inscrire le premier essai du match sur une belle action au large. Logiquement, le champion du monde sud-africain prend jaune (7e). En infériorité, le RCT résiste en occupant le terrain adverse. Trinh-Duc, titularisé à l’ouverture, passe même trois points suite à la troisième pénalité contre Van der Merwe en mêlée fermée (6-3,12e).

UN MATCH HACHÉ, DES FAUTES À RÉPÉTITION EN MÊLÉE
Malgré de bonnes intentions, les deux formations ne parviennent pas à marquer d’essais. Smith commet un en-avant juste devant la ligne en tendant le bras (24e) et Waisea est devancé par Vermeulen après un coup de pied rasant de Genia (28e). A peine le pilier gauche Van der Merwe est revenu de son exclusion temporaire, le jeune talonneur varois Etrillard laisse ses équipiers à 14 en tapant dans le ballon illicitement sur une sortie de balle de Genia (32e). Sur la mêlée qui suit, le pilier droit Chilachava pousse en travers, conteste la pénalité et prend dix mètres. Plisson continue son sans faute juste avant la pause (12-3).

WAISEA, L’ESSAI DE LA LIBÉRATION
Au retour des vestiaires, Toulon se heurte à un mur parisien et l’ailier parisien Waisea, en résistant au plaquage haut de Barba sur l’aile droite, inscrit le premier essai de la rencontre (17-3, 49e), celui qui lui permet de dépasser Lacroix (Stade Rochelais) en tant que meilleur marqueur du Top 14. Le match ne s’emballe pas vraiment pour autant et Mr Charabas, excédé par les mêlées effondrées, met les quatrième et cinquième cartons jaunes du match à Fresia et Slimani (53e). Alors seulement, les Varois trouvent l’intervalle par l’intermédiaire de Bastareaud qui casse le placage de Plisson (17-8, 59e). Mais à l’image d’un Gabrillagues encore énorme en défense et impressionnant d’intensité, les Parisiens en voulaient plus et malgré un nouveau jaune infligé à Alo-Emile (76e) et deux semaines difficiles nerveusement. Ils ont laissé explosé leur joie au coup de sifflet final.

Source: rugby365.fr