Le rugby Japonais prend une décision très forte pour son avenir

Le rugby Japonais prend une décision très forte pour son avenir

Le mardi 13 mai 2025 à 14:12 par David Demri

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La Ligue japonaise de rugby a annoncé ce mardi un virage significatif dans sa politique de composition des effectifs.

À compter de la saison 2026-2027, les clubs de la Japan Rugby League One devront impérativement aligner sur le terrain au moins huit joueurs ayant grandi au Japon, soit ayant passé au minimum six années dans le système éducatif nippon avant le lycée.

Cette réforme vise à limiter la dépendance au vivier de joueurs étrangers naturalisés, stratégie qui a largement contribué aux récents succès du rugby japonais, mais qui freine l’émergence de talents locaux.

« Le but est de favoriser le développement de joueurs issus de notre propre système », a précisé la Ligue dans son communiqué.

Le capitaine emblématique Michael Leitch, né en Nouvelle-Zélande et arrivé au Japon à 15 ans dans le cadre d’un programme éducatif, incarne ce modèle d’intégration. Grâce à ses 87 sélections avec les Brave Blossoms, il sera exempté des nouvelles règles. « Une exception est faite pour les joueurs naturalisés comptant plus de 30 sélections avec le Japon », souligne la Ligue.

En revanche, d’autres internationaux récemment intégrés ne bénéficieront pas de ce statut. C’est le cas du centre australien Dylan Riley (20 sélections), arrivé en 2018 à Saitama, ou encore du deuxième ligne Warner Dearns (4 sélections), Néo-Zélandais évoluant depuis 2021 chez les Toshiba Brave Lupus de Tokyo.

Jusqu’à présent, le règlement imposait la présence d’au moins 11 joueurs sélectionnables dans l’effectif. Cette catégorie incluait des joueurs étrangers ayant simplement passé quatre années dans une structure japonaise, à l’image de Riley ou Dearns. Cette souplesse a permis à nombre de clubs de s’appuyer sur des profils venus de l’étranger.

Mais la Ligue semble décidée à reprendre la main. Lors de la dernière finale du championnat national, plus de la moitié des joueurs alignés n’étaient pas nés au Japon. Une situation qui, selon les instances, freine le développement durable du rugby local.

Cette réforme pourrait donc rebattre les cartes dans la composition des équipes et, à moyen terme, dans les performances du Japon sur la scène internationale.

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