Le saviez-vous ? Le Toulonnais Mathis Ferté a failli percer dans un tout autre sport que le rugby !

Le saviez-vous ? Le Toulonnais Mathis Ferté a failli percer dans un tout autre sport que le rugby !

Le vendredi 3 octobre 2025 à 0:17 par David Demri

2 Commentaires

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Arrivé cet été à Toulon, Mathis Ferté (21 ans) impressionne déjà par son abnégation et son tempérament. Un caractère façonné loin des terrains de rugby… mais entre les cordes d’un ring.

Avant de devenir rugbyman professionnel, le jeune arrière a passé trois années intenses dans une salle de boxe à Cahors. Une discipline qui, aujourd’hui encore, marque profondément son jeu.

Midi Olympique y consacre un reportage.

De Cahors Boxe à Mayol

De 11 à 14 ans, Ferté a troqué crampons et ballon contre gants et protège-dents. Élève appliqué, il a rapidement séduit son entraîneur Baghdad Douina :

« Mathis, c’est l’eau dormante (rires). Il a un tempérament de calme, mais ce sont les boxeurs desquels il faut le plus se méfier. »

Sur le ring, le futur trois-quarts du RCT aligne six victoires en autant de combats, avec un titre de champion Midi-Pyrénées.

Repéré par Mohamed Bennama, mentor de l’ancien champion du monde Mahyar Monshipour, Ferté aurait pu prétendre à une carrière en équipe de France amateur. Mais son choix était déjà fait : le rugby, son premier amour, l’attendait à Brive.

Il affirme s’être essayé à plusieurs sports avant de se concentrer sur la boxe. Extrait:

« J’avais essayé le karaté et le judo. Ça ne me plaisait pas plus que ça. Sur un ring, j’ai directement accroché. Mon père était à côté de moi, je savais qu’il en avait fait étant plus jeune. Quand tu es à cet âge, tu as un peu envie de faire comme ton père. Lui, il continuait à en faire un peu pour s’entretenir. C’était un moment entre nous, ensemble. »

Un bagage mental et physique unique

« Je ne pense pas que je serai devenu le rugbyman que je suis sans la boxe », confie Ferté. Le noble art lui a appris le goût de l’effort extrême, le sang-froid et l’analyse tactique.

Des qualités qu’il applique aujourd’hui au rugby :

« La boxe m’a forgé un mental, car c’est éprouvant. La boxe te pousse aussi à garder ton sang-froid. Si tu t’énerves, tu es mort sur un ring. Il faut garder un plan, une tactique. Et enfin, sur ma vision du jeu. Un combat, tu analyses les failles de ton adversaire. C’est pareil au rugby. Tu as même plus de temps, car ce n’est pas du corps à corps. Et enfin, physiquement, ça m’a beaucoup aidé. J’avais la sensation de voler sur un terrain après une préparation à la boxe. »

Même ses déplacements portent la marque de sa formation :

« Dans les appuis, tu es constamment en train de bouger, tu travailles par petits pas. La boxe m’a forgé un mental, car c’est éprouvant. La boxe te pousse aussi à garder ton sang-froid. »

Une fierté pour son ancien club

Toujours en lien avec son ancien coach, Ferté reste une référence à Cahors.

« Les valeurs, notamment le courage, l’abnégation et la volonté, lui servent encore dans son parcours. Moi, même si on se voit encore quelques fois lorsqu’il peut se rendre disponible à nos événements, j’ai envie qu’il sache que nous sommes fiers de lui. Dans notre club, son parcours est écouté. Mathis est un exemple, et une référence pour nos jeunes », sourit Douina, qui le voit encore comme un modèle de courage et de travail.

Aujourd’hui, sous le maillot toulonnais, Ferté continue parfois à remettre les gants, seul, pour s’entretenir. Une manière de ne pas oublier d’où il vient, et de rester ce joueur combatif qui avance toujours, qu’il s’agisse d’un ring ou d’une pelouse de Top 14.

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2 Commentaires

  1. AuSaborgage 3 octobre 2025 at 05h- Répondre

    Norman jordaan

  2. Sollies83 3 octobre 2025 at 06h- Répondre

    En tous cas, c’est pas chez nous qu’il perce…
    Bon joueur de ProD2, pas plus.