Le sélectionneur des All-Blacks dans le flou avant d’affronter les Bleus : « Qui vient, qui ne vient pas ? »
Le sélectionneur des All-Blacks dans le flou avant d’affronter les Bleus : « Qui vient, qui ne vient pas ? »
Le vendredi 16 mai 2025 à 11:56 par David Demri
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Alors que l’hiver austral approche, les All Blacks préparent leur retour sur le devant de la scène internationale. Et Scott Robertson, à l’aube de sa deuxième saison comme sélectionneur, garde les yeux rivés sur un été qui s’annonce aussi incertain que palpitant.
En ligne de mire : trois confrontations avec la France, attendues en Nouvelle-Zélande pour la première fois depuis 2018. Mais entre effectifs inconstants et enjeux de fin de saison en Top 14, la préparation ressemble à une partie d’échecs à l’aveugle.
Un adversaire attendu, mais encore flou
Les Bleus devraient poser le pied en Nouvelle-Zélande début juillet, mais le calendrier du Top 14 pourrait priver Fabien Galthié de plusieurs de ses cadres engagés en finale. Un casse-tête pour les Français, mais aussi pour leurs hôtes, qui se refusent à toute spéculation.
« C’est un jeu dans le jeu, non ? C’est la question que tout le monde pose : qui vient, qui ne vient pas ? Nous, on se prépare à affronter la meilleure équipe possible », confie Robertson via Rugby Pass, conscient du danger que représente même une France remaniée.
Et pour cause, la dernière confrontation entre les deux géants du rugby mondial, en novembre dernier, s’était soldée par un revers néo-zélandais d’un souffle (30-29). « On avait très bien joué là-bas, ils ont eu deux ou trois occasions, et le match a basculé. On sait ce que les Français sont capables de faire. Ça peut basculer en une action », analyse-t-il, lucide.
Une profondeur qui inquiète
Si certains stars françaises pourraient manquer à l’appel, la profondeur du vivier tricolore force l’admiration du coach kiwi :
« Fabien Galthié construit ça depuis longtemps, six ans en tant que sélectionneur, il a une profondeur d’effectif remarquable. Il a intégré des jeunes des moins de 20 ans, il leur a donné des petites opportunités… »
Une dynamique stable et progressive, selon Robertson, qui rend le groupe français « très solide » même en l’absence de ses têtes d’affiche.
Une introspection permanente
Mais l’ancien boss des Crusaders, surnommé « Razor », n’est pas homme à se reposer sur ses lauriers. Fort de sept titres consécutifs en Super Rugby, il veut faire progresser les All Blacks sur les fondamentaux.
« La vraie question, c’est : qu’est-ce qui compte vraiment ? Comment simplifier au maximum pour les joueurs, tout en leur laissant assez de liberté pour être créatifs ? », interroge-t-il, presque philosophe.
Il cible des axes de progression très clairs : gestion des matchs, efficacité, rigueur mentale et contribution du banc. « Le rugby international, c’est souvent une histoire de discipline, de limiter les erreurs et de savoir terminer les matchs », rappelle-t-il. Et si les All Blacks dominent certaines statistiques offensives (franchissements, offloads, défenseurs battus), « la vraie question, c’est : comment finir ces occasions qu’on se crée ? »
Une tournée à double enjeu
Les deux premiers tests contre la France seront cruciaux. « Il faut être prêts, surtout pour les deux ou trois premiers tests — le premier, surtout, c’est là-dessus qu’on se concentre », assure Robertson, qui sait que cette série inaugurale peut donner le ton pour toute la saison 2025.
Entre incertitudes françaises, ambitions néo-zélandaises et un affrontement au sommet en ouverture, tous les ingrédients sont réunis pour une tournée explosive. Et Razor semble prêt à relever le défi avec exigence… et enthousiasme. « C’est très excitant. Mais il faut aussi aller au fond des choses et savoir exactement où on doit encore s’améliorer ».
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Drôle de question nous on en sait rien, Galthié peut aussi bien prendre des vétérans que les U18 va savoir???
À la limite, il n’a pas à savoir qui va jouer chez nous jusqu’à l’heure limite de remise de notre compo.
On est 2 mois avant le premier match.
Il faut pas lui filer nos combinaisons derrière et en touche non plus ?