Le Stade-Français refuse de s’enflammer

Le Stade-Français refuse de s’enflammer

Le samedi 11 octobre 2025 à 16:04 par David Demri

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Le Stade Français a retrouvé des couleurs. Après un exercice 2023-2024 laborieux où le club parisien avait dû arracher son maintien dans les dernières minutes de la saison, les hommes de Paul Gustard et Morgan Parra pointent aujourd’hui à la deuxième place du Top 14.

Ce samedi (16h35), face au Stade Rochelais, ils auront l’occasion de confirmer cette dynamique positive à Jean-Bouin.

Un début de saison sans turbulences

La victoire bonifiée à Perpignan (11-28) a renforcé cette impression d’équilibre retrouvé.

Mais dans la bouche de Morgan Parra, désormais entraîneur de l’attaque, la prudence reste de mise :

« Nous sommes prudents, on ne s’enflamme pas, on sait d’où l’on vient. Si tu valides, c’est que tu es dans le vrai et ça peut être fondateur. »

La réception de La Rochelle, double champion d’Europe, tombe donc à point nommé pour mesurer la solidité de cette progression.

Les fondations retrouvées : la mêlée

La transformation parisienne ne vient pas d’un recrutement spectaculaire, mais d’un retour aux fondamentaux.

Le Stade Français a retrouvé une mêlée dominatrice, véritable pierre angulaire de son jeu. Les chiffres sont éloquents : 19 pénalités gagnées dans ce secteur (dont 12 sur mêlées offensives) et 7 bras cassés provoqués. Aucune autre équipe ne fait autant plier ses adversaires dans l’exercice de force.

« Quand tu as tous tes piliers, ça change la donne », explique Moses Alo-Emile, repositionné à gauche. « Thierry (Paiva) s’est bien intégré et aide l’équipe. Il faut également souligner le boulot des deuxième et troisième-lignes, ce qui permet d’avoir un pack dense et fort. Enfin, on bosse bien avec Perry. »

L’effet Perry Freshwater

L’arrivée de Perry Freshwater, ancien entraîneur de la mêlée de l’USAP, n’est pas étrangère à cette métamorphose. Le technicien anglais a ramené simplicité et identité dans le travail du pack.

« À son arrivée, il nous a dit : il n’y aura rien de nouveau, je veux juste que le Stade Français retrouve son identité avec un pack puissant », raconte Alo-Emile.

Un message simple, mais redoutablement efficace. Avec les retours de Paul Alo-Emile et Giorgi Melikidze, absents de longue durée la saison passée, et malgré la commotion persistante de Sergo Abramishvili, la première ligne parisienne s’impose de nouveau comme un repère de puissance.

Lors des deux dernières journées, Jefferson Poirot (UBB), Kieran Brookes et Bruce Devaux (Perpignan) ont tous été sanctionnés par un carton jaune en mêlée. Une démonstration de force qui rappelle la saison 2023-2024, celle de la demi-finale perdue de peu face à Bordeaux-Bègles (22-20).

Un test grandeur nature face à La Rochelle

Face à un pack rochelais réputé pour son impact et sa maîtrise, le Stade Français passera un test révélateur ce samedi à Jean-Bouin.

Une victoire confirmerait que le calme actuel n’est pas qu’une parenthèse, mais bien le signe d’un renouveau durable pour le club parisien, désormais bâti sur des bases solides : la cohésion, la constance… et une mêlée de fer.

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