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Le Stade-Français se met à rêver

Le Stade-Français se met à rêver

Le lundi 1 juin 2015 à 9:28 par David Demri

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Des milliers de drapeaux roses, une programmation musicale que Max Guazzini n’aurait pas renié, il flottait vendredi soir dans les travées du stade Jean-Bouin comme un vent de nostalgie. La victoire écrasante sur le Racing-Metro et la qualification pour les demi-finales n’étaient pas sans rappeler aux plus fidèles les belles heures du Stade français. Une période faste au début des années 2000 qui a permis au club de la capitale de marquer l’histoire. Évidemment, le Stade français n’a pas encore retrouvé son lustre d’antan et il serait prématuré d’affirmer le contraire. Mais force est de constater que Gonzalo Quesada et ses joueurs sont sur la bonne voie.

Deux heures après le coup de sifflet final, le président Savare, bien plus détendu que dans les jours précédant la rencontre, ne cachait pas sa joie. À l’entrée de la réception, il tirait une bouffée de Marlboro, recrachant longuement une très fine fumée, le regard tourné vers le ciel. Comme pour mieux faire durer le plaisir. Quatre ans qu’il attendait ça, Thomas Savare. Quatre années interminables au bout desquelles, il flirte enfin avec ce qu’il était venu chercher, à l’instant de sauver un club au bord du gouffre. Ce retour au premier plan n’a rien d’un coup isolé. Depuis l’arrivée de la famille Savare à la tête du club en 2011, les dirigeants se sont échinés à reconstruire pierre après pierre, acceptant de rester à l’ombre des géants toulonnais ou clermontois, pour mieux solidifier l’édifice et assurer l’avenir. Pour cela, ils ont avant tout capitalisé sur les jeunes du club. Un choix payant. Qui aurait parié il y a quatre ans que Slimani, Flanquart, Plisson, Danty, Bonneval compteraient parmi les cadres du groupe ? « Ils sont le coeur de l’équipe, assurait en début de saison le directeur sportif Gonzalo Quesada. Ces joueurs-là sont le moteur qui doit faire avancer tout le monde. On a peu recruté, mais l’expérience acquise l’an passé leur sera précieuse. » Pierre Arnald, le directeur général délégué disait aussi que « C’est à la génération Plisson de prendre les clés du camion ». Comme autrefois, la génération Blin-Rabadan avait accompagné les premiers succès de l’ère Guazzini.

ATTACHEMENT AU CLUB

Pour entourer la nouvelle génération dorée du club, Thomas Savare et Pierre Arnald ont aussi su convaincre les quelques « anciens » de ne pas quitter le navire. Sergio Parissse confiait vendredi sur midi-olympique.fr : « Le chemin le plus facile aurait été de partir. J’aurais pu le faire, je peux vous garantir que je n’ai pas manqué de sollicitations. J’ai refusé des offres bien plus intéressantes tant sur le plan sportif que financier. Mais mon
choix, c’était de me battre car je suis attaché au club et à cette ville. »

Pascal Papé, entre autres, a lui aussi fortement ancré son attachement, au point d’envisager une reconversion au sein du club. Et ces joueurs-là, au même titre que Pierre Rabadan, dernier symbole d’une époque révolue, ont su transmettre un héritage très parisien. « Dans cette ville, on ne peut pas exister en étant moyen, assure Rabadan. Et les jeunes l’ont compris, ils ont décidé de s’inscrire dans la même lignée. Ils veulent réussir et uniquement au Stade français. »

En leur temps, les vieux grognards qu’étaient Christophe Juillet, Hervé Chaffardon et d’autres encore avaient tenu le même rôle auprès des jeunes. Ainsi, l’amalgame aujourd’hui réussi n’est pas sans rappeler l’effectif stadiste au début de l’ère Guazzini. Et force est de souligner combien ce groupe affiche une solidarité à toute épreuve, même après des épisodes récents encore difficiles. « L’échec de l’an passé n’a pas été simple à digérer », confiait dernièrement Rabah Slimani. En creux, le pilier international laissait entendre que sans les liens unissant les joueurs, le groupe aurait pu exploser.

Sur le plan sportif, Gonzalo Quesada et ses adjoints ont aussi su construire un projet de jeu taillé pour ces joueurs-là. Un projet qui fait la part belle au mouvement, à la lecture de jeu, à la prise de risque. Mais aussi, on l’occulte trop souvent, au combat. Le Stade français a assurément aujourd’hui la meilleure mêlée du Top 14. Allez demander aux Racingmen ce qu’ils en pensent. Les atouts du Stade français sont bien réels et porteurs d’espoir pour les années à venir. De là à imaginer dans quinze jours le Stade de France drapé de rose et faisant résonner « I Will Survive », il n’y a qu’une demi-finale à gagner

Source: Midi Olympique

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1 Commentaire

  1. bison25 1 juin 2015 at 11h- Répondre

    :yes: :chic: 😎 😉