Le Stade-Toulousain a-t-il perdu sa principale force juste avant la finale du Top 14 ?

Le Stade-Toulousain a-t-il perdu sa principale force juste avant la finale du Top 14 ?

Le samedi 21 juin 2025 à 10:39 par David Demri

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Si tout n’a pas été parfait, l’alignement du Stade Toulousain a encore démontré sa puissance de frappe face à Bayonne, vendredi soir, en demi-finale du Top 14. Deux essais décisifs sont venus confirmer que, malgré quelques imprécisions, cette rampe de lancement reste l’un des moteurs du jeu rouge et noir.

Une efficacité toujours redoutable malgré la pression

Durant la phase régulière, près de la moitié des essais du Stade Toulousain sont nés de phases de touches. Un chiffre impressionnant (44 %), qui trouve une nouvelle confirmation face à l’Aviron Bayonnais. À Lyon, sur la pelouse du Groupama Stadium, deux essais majeurs ont été construits dès la remise en jeu.

Le premier, limpide, a été lancé depuis les 30 mètres basques : une action fluide, rythmée et parfaitement chorégraphiée avec en point d’orgue une passe audacieuse de Juan Cruz Mallia, au-dessus de la tête, pour offrir la ligne d’en-but à Romain Ntamack (12e). Le second, tout aussi efficace, est venu conclure une action toujours enclenchée depuis la touche, avec Paul Graou à la finition (31e).

Des failles qui n’ont pas échappé à Ugo Mola

Mais malgré cette réussite partielle, Ugo Mola n’a pas caché sa frustration. « On perd des touches qui nous empêchent de mettre notre jeu en place », a-t-il lâché au micro de Canal+, refusant de se contenter des réussites visibles. Le manager toulousain pointait là une faiblesse inhabituelle : la déperdition de ballons dans des zones habituellement décisives.

Certaines maladresses ont coûté cher, comme ce lancer trop long de Julien Marchand (14e) ou encore un alignement contrarié dans les 22 mètres par Arthur Iturria, efficace au contre malgré l’absence de Baptiste Chouzenoux.

En temps normal, les Toulousains convertissent plus de 30 % de leurs touches dans les 22 adverses en essais. Vendredi, cette efficacité s’est évaporée, et le rendement en a pâti. En face, Bayonne avait clairement ciblé ce secteur.

Une arme à peaufiner avant le Stade de France

Avec 22 touches disputées durant le match, Toulouse s’est offert de nombreuses opportunités. Mais trois pertes de balle dans des moments clés ont brisé leur dynamique. Heureusement pour les Rouge et Noir, l’entrée d’Alexandre Roumat en seconde période a permis de stabiliser l’alignement. Mieux encore, le contre toulousain a peu à peu étouffé l’élan bayonnais en deuxième mi-temps.

Si cette fin de saison montre une touche toulousaine moins dominante qu’auparavant, elle reste néanmoins capable de frapper fort au bon moment. Et dans une finale de Top 14 qui s’annonce explosive, cette plateforme stratégique pourrait bien être le facteur X du Stade Toulousain.

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