Après une finale à couper le souffle, conclue en prolongations par une victoire 39-33 face à l’Union Bordeaux-Bègles, le Stade Toulousain a ajouté un nouveau Bouclier de Brennus à son impressionnante collection.

Si la joie a envahi le Stade de France, puis les rues toulousaines dans la foulée, une question revient depuis : qui, précisément, peut revendiquer le statut de champion de France cette saison ?

Un titre collectif, une reconnaissance à géométrie variable

L’image des joueurs blessés rejoignant la fête, comme Antoine Dupont ou Richie Arnold, a semé le doute. Peuvent-ils être considérés comme champions, malgré leur absence sur la pelouse ce soir-là ? Juridiquement, la réponse n’est pas si claire.

Midi Olympique est allé se renseigner auprès de la Ligue Nationale de Rugby, laquelle lui a répondu ci-dessous :

« Réglementairement, il n’y a pas de précision concernant les joueurs champions. On ne précise que ce qui touche au club : Le titre de champion de France de 1ère division est décerné au club vainqueur de la finale du Championnat à l’issue des phases finales. Celui-ci a, pendant un an, la garde du trophée de la compétition. C’est au club de définir qui sont les joueurs qui méritent la médaille. Ils peuvent en faire produire pour tous les joueurs. »

Autrement dit, c’est le club qui décide de la liste officielle des titulaires du titre sur le plan symbolique. Ce flou réglementaire ouvre la porte à des interprétations variées selon les politiques internes des équipes.

À Toulouse, une minute jouée suffit

Côté Stade Toulousain, la règle est claire : avoir disputé au moins une minute en Top 14 cette saison est le minimum pour être reconnu champion par le club. Ils sont donc 53 à entrer dans cette catégorie. Une politique qui exclut certains cas particuliers.

Ainsi, Antoine Dupont, malgré une saison tronquée par les Jeux Olympiques, reste dans le cercle des titrés, avec ses trois apparitions en championnat. Valentin Delpy, parti renforcer l’USAP comme joker médical, conserve aussi sa place au palmarès.

À l’inverse, Nepo Laulala, qui n’a pas joué la moindre seconde avant de quitter le club, n’est pas considéré comme champion. De même pour Léo Labarthe, prêté au SAXV en cours de saison, ou encore Kalvin Gourgues, qui ne figure pas dans les 53 élus.

Voici la liste des 53 champions de France du Stade-Toulousain :

Pita Ahki, David Ainu’u, Thomas Alary, Dorian Aldegheri, Richie Arnold, Cyril Baille, Léo Banos, Pierre-Louis Barassi, Benjamin Bertrand, Setareki Bituniyata, Joshua Brennan, Ange Capuozzo, Mathis Castro-Ferreira, Santiago Chocobares, Paul Costes, Guillaume Cramont, François Cros, Simon Daroque, Dimitri Delibes, Valentin Delpy, Antoine Dupont, Efrain Elias, Neslon Epée, Thibaud Flament, Mathieu Galtier, Paul Graou, Malachi Hawkes, Anthony Jelonch, Blair Kinghorn, Thomas Lacombre, Matthis Lebel, Nathan Llaveria, Juan Cruz Mallia, Julien Marchand, Peato Mauvaka, Emmanuel Meafou, Joël Merkler, Rodrigue Neti, Romain Ntamack, Théo Ntamack, Alban Placines, Raphaël Portat, Célian Pouzelgues, Thomas Ramos, Hugo Reilhes, Matias Remue, Lucien Richardis, Alexandre Roumat, Naoto Saito, Sialevailea Tolofua, Clément Vergé, Lucas Vignères et Jack Willis.