Le Stade toulousain pensait repartir d’Écosse avec une victoire solide et un bonus offensif en poche. Mais ce qui devait être une soirée maîtrisée s’est transformé en véritable coup d’arrêt pour les champions de France. À Glasgow, les Rouge et Noir ont vécu un scénario improbable qui pourrait peser lourd dans leur avenir européen.

Un renversement total après une première mi-temps parfaite

Tout avait pourtant bien commencé. En maîtrise totale, Toulouse contrôlait le rythme et semblait se diriger vers un succès net, dans la lignée de son entrée en matière convaincante en Champions Cup. Mais au retour des vestiaires, la rencontre a basculé dans une atmosphère irrespirable.

Repliés dans leur camp, privés de munitions, incapables de briser l’élan adverse, les hommes d’Ugo Mola ont encaissé un sévère 28-0. Un tel effondrement en une seule mi-temps reste rarissime à ce niveau, encore plus face à un Glasgow qui n’avait plus battu Toulouse en poules depuis plusieurs saisons.

Ce revers, inattendu à plus d’un titre, rebat complètement les cartes.

Une défaite lourde de conséquences pour la suite de la compétition

Dans un format de Champions Cup extrêmement resserré, chaque point compte. Toulouse le sait mieux que personne : la saison dernière, malgré un bilan presque parfait en poules — quatre victoires et 19 points sur 20 possibles — le club avait dû voyager dès les quarts de finale, faute d’avoir terminé dans les toutes premières positions du classement général.

La défaite en Écosse pourrait provoquer le même effet domino.
Désormais, Toulouse n’est plus maître de son destin pour terminer en tête de sa poule. Les Warriors ont pris une avance de quatre points et, surtout, ont un calendrier favorable : déplacement à Clermont puis réception des Saracens. Une dynamique qui risque de leur permettre de verrouiller la première place.

Une situation délicate au classement

Les Toulousains reculent à la troisième place de leur groupe, à égalité avec les Saracens (6 points) mais déjà distancés par Glasgow. Or, dans cette Champions Cup nouvelle formule, finir parmi les deux meilleures équipes de poules est presque vital : cela garantit un tableau final à domicile jusqu’en demi-finale.

Se retrouver plus bas, en revanche, signifie souvent affronter un gros d’entrée… puis voyager encore et encore. C’est exactement ce qui avait conduit Toulouse à un parcours piégé l’an dernier.

Une fin de campagne plus ouverte que prévu

Le revers à Glasgow ne condamne évidemment pas le Stade toulousain, mais il le place dans une position inconfortable avant un mois de janvier crucial. Un déplacement aux Saracens les attend bientôt, et il faudra espérer un faux pas écossais pour reprendre la main.

Ce qui est sûr : la route vers Bilbao, où se tiendra la finale, s’annonce désormais beaucoup plus sinueuse que prévu.