Le rêve de débuter en Pro D2 aurait pu tourner au cauchemar. Pour sa première apparition avec l’US Carcassonne le week-end dernier sur la pelouse de Nevers, Lilian Pichon, 23 ans, a subi un plaquage d’une extrême violence.

L’action, qui a conduit à l’exclusion logique de Kamaliele Tufele, a semé la stupeur.

Son frère aîné, Gaëtan, demi de mêlée de l’USC, n’était pas du déplacement mais a vécu la scène à distance.

Ému, il raconte via La Dépêche :

« Je suis passé par toutes les émotions. J’en ai beaucoup voulu au joueur responsable. Sur le coup, j’ai cru que mon frère était mort. On n’est pas passés loin du drame. C’était assez compliqué à vivre et à voir. »

Heureusement, le jeune ailier carcassonnais s’en est sorti sans séquelles graves.

Moins de deux jours après la rencontre, il a tenu à rassurer supporters et proches via les réseaux du club :

« Je voulais vous remercier de tous les messages de soutien que j’ai reçus. Cela m’a fait chaud au cœur. Je voulais vous prévenir que tout allait bien, je suis bien rentré sur Carcassonne. »

Si Lilian Pichon a retrouvé ses esprits, son frère ne veut pas banaliser ce type de geste.

Pour Gaëtan, l’affaire doit aller plus loin :

« Maintenant, j’espère qu’on ne va pas laisser passer ça et qu’il va y avoir une grosse sanction de prise. Parce que ce n’est pas anodin et qu’on ne sait pas ce qu’il va se passer plus tard pour mon frère qui a subi une très grosse commotion. »

Alors que Carcassonne s’apprête à recevoir Agen ce vendredi soir (19h30), l’émotion reste vive autour de cet épisode.

Un rappel brutal de la violence potentielle du rugby et de l’importance de la protection des joueurs.