Le futur transfert de Tom Willis vers l’Union Bordeaux-Bègles continue d’alimenter la controverse en Angleterre.

En cause : la situation contractuelle du troisième ligne des Saracens, qui devrait quitter le club londonien à la fin de la saison tout en continuant à percevoir une prime fédérale de la RFU estimée à 160 000 £ — soit près de 185 000 euros.

Cette allocation, réservée aux joueurs considérés comme « cadres de la sélection », interroge alors même que Willis ne devrait plus rejouer avec le XV de la Rose.

Cette situation constitue un cas inédit depuis la mise en place du programme EPS (Elite Player Squad), censé encourager les internationaux à rester au pays grâce à une compensation salariale.

Pour l’heure, la RFU n’a pris aucune décision officielle sur le maintien ou la suppression de cette prime comme l’explique Midi Olympique, mais le débat fait rage dans la presse anglaise, entre considérations financières et questions d’équité sportive.

En parallèle, les Saracens ont d’ores et déjà lancé leur plan de succession. Selon la presse néo-zélandaise, le club londonien a ciblé le numéro 8 des Blues d’Auckland, Hoskins Sotutu (27 ans, 14 sélections).

Écarté du groupe des All Blacks depuis 2022, le puissant troisième ligne pourrait envisager une mutation internationale vers l’Angleterre, sa mère étant britannique, ce qui le rend éligible au XV de la Rose après une période de résidence.

Ainsi, tandis que Tom Willis s’apprête à rejoindre l’UBB et à découvrir le Top 14, son départ déclenche à Londres une réflexion plus large : comment concilier attractivité du championnat anglais et fidélité à la sélection nationale ?