L’envahissement du terrain doit-il être autorisé en Top 14 ?
L’envahissement du terrain doit-il être autorisé en Top 14 ?
Le samedi 14 juin 2025 à 15:24 par David Demri
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Vendredi soir, Bayonne a retrouvé l’essence même du rugby populaire : un stade en fusion, un terrain envahi, et des larmes partagées entre joueurs et supporters.
Plus qu’une qualification, c’est un instant suspendu dans le temps qu’a vécu l’Aviron.
À 22h56, l’histoire a basculé à Jean-Dauger. Le coup de sifflet final de Tual Trainini a libéré tout un peuple. Sur le terrain, des joueurs épuisés mais euphoriques. En tribunes, une marée de ferveur prête à déferler.
Quelques secondes plus tard, les supporters bayonnais ont franchi la balustrade, débordant de joie, sans même rencontrer de résistance. Le service de sécurité, lucide, a laissé faire. Le stade venait d’exploser de bonheur.
« Les émotions post-match ont été magnifiques. Je pense qu’on va payer une petite amende pour l’envahissement du terrain, mais ce sont des choses que l’on n’avait plus vues depuis des années. Les joueurs ont été récompensés de tous leurs efforts et je trouve que c’est bien de partager ça avec notre public, ce soir, qui a été extraordinaire », a confié Grégory Patat, encore ému après le match, via Midi Olympique.
Une communion rare et précieuse
Les sourires, les accolades, les chants à pleins poumons… Pendant de longues minutes, plus personne ne voulait quitter la pelouse. Il n’y avait plus de barrières, plus de statuts : seulement un groupe uni, porté par un rêve de phase finale.
Pour Camille Lopez, l’instant valait de l’or : « Il faut prendre et savourer quand on y est, parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Ces moments de partage avec notre public sont franchement magnifiques. »
Des scènes d’un autre temps
Cette image d’un terrain noir de monde n’est pas sans rappeler les grandes heures d’un autre rugby. Celui des années 2000, où les pelouses devenaient naturellement le théâtre des célébrations les plus folles. À Bayonne, cette mémoire collective est bien vivante.
L’appel du rugby vrai
En ces temps où la sécurité dicte les règles, où les barrières se veulent infranchissables, ces scènes de communion font figure d’exception. Elles posent aussi question. Pourquoi faudrait-il attendre les phases finales, voire une éventuelle amende, pour vivre ce que le rugby a de plus beau à offrir ?
Midi Olympique se pose la question.
Cette rencontre entre ceux qui donnent sur le terrain et ceux qui vibrent dans les tribunes. Ces émotions brutes, spontanées, inaltérables.
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Heureusement que ce n’était pas à Montpelier, Toulon ou Perpignan car là les sanctions auraient tombé