Les barragistes sont-ils condamnés à l’exploit ?
Les barragistes sont-ils condamnés à l’exploit ?
Le vendredi 20 juin 2025 à 11:31 par David Demri
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Depuis 2019, les équipes passées par les barrages peinent à atteindre la finale du Top 14, une tendance qui tranche avec la décennie précédente.
L’Union Bordeaux-Bègles a brisé cette série en 2024, mais sans pouvoir transformer l’essai.
La finale du Top 14 2024 restera marquée par l’écrasante défaite de l’Union Bordeaux-Bègles face au Stade Toulousain (59-3). Pourtant, en atteignant ce stade de la compétition après être passée par un barrage, l’UBB a signé une performance rare.
Il faut en effet remonter à 2018 pour retrouver la trace d’un barragiste en finale : le Castres Olympique, sacré champion cette année-là après avoir terminé 6e de la saison régulière.
Entre l’instauration des barrages en 2010 et 2018, voir un outsider issu des matchs de barrage se hisser en finale n’avait rien d’exceptionnel. Durant cette période, chaque finale a opposé un barragiste à un demi-finaliste directement qualifié, avec un bilan quasi équitable : cinq victoires pour les premiers, quatre pour les seconds.
Mais cette dynamique s’est inversée à partir de 2019. Seule l’Union Bordeaux-Bègles a réussi à déjouer les pronostics en atteignant la finale via les barrages depuis cette date. Un tournant qui coïncide avec l’hégémonie du Stade Toulousain rappelle Sud Ouest. Premiers du classement en 2019, 2021, 2023 et 2024, les Rouge et Noir n’ont jamais trébuché en demi-finale durant ces saisons, et n’ont échoué en finale qu’en 2022, alors qu’ils étaient classés 4es en saison régulière.
La saison 2019-2020, annulée en raison du Covid-19, constitue l’unique exception dans cette domination sans partage.
Avec Toulouse installé solidement au sommet, une seule place reste à prendre pour les autres prétendants. Et depuis 2019, cette place est systématiquement revenue au deuxième de la phase régulière, reléguant les barragistes au rôle d’outsiders.
Cependant, si les statistiques plaident pour les deux premiers, les écarts restent relativement serrés. En moyenne, entre 2010 et 2018, seuls cinq points séparaient le 2e du 3e au classement final ; entre 2019 et 2024, l’écart n’a que légèrement augmenté, à six points. Sur le terrain, les demi-finales restent aussi compétitives : neuf points d’écart en moyenne entre les deux équipes sur la première période, douze sur la seconde.
La semaine de repos accordée aux deux premiers reste un avantage stratégique. Elle permet de récupérer, de peaufiner les plans de jeu et, souvent, d’aborder la demi-finale avec un ascendant psychologique. L’UBB a brisé cette logique cette saison, mais les autres barragistes, comme Toulon et Bayonne, sont attendus pour confirmer – ou infirmer – ce retour de flamme.
Alors que les demi-finales approchent, la question demeure : l’exploit d’un barragiste est-il encore possible dans le Top 14 moderne, ou appartient-il désormais au passé ?
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On attend les premiéres mesures prises par le président de la ligue pour que certains clubs ( UBB stade Toulousain) ne faussent pas le top 14 ? UNE fois de plus des paroles et rien derriére .
C’est vrai qu’ils faussent le Top 14 en gagnant trop de matchs. Peut-être devrait-on leur accorder la possibilité de remporter seulement une rencontre sur trois, ou de ne leur attribuer que 3 points par victoire.
et c’est quoi les mesures concrètes que tu attends ?
je suis toulonnais et supporte naturellement le RCT je trouve malgré tout que deux équipes ont aminées l’année en offrant un rugby moderne et spectaculaire qui méritent de ce fait leur place en finale plus que toute autre ! le stade toulousain et l’ubb.
animées et non aminées
Depuis 2019, Toulouse domine le championnat en duo avec un rival qui a été soit La Rochelle, soit l’UBB. Cela signifie que les 2 premiers de la phase régulière ont archi dominé les autres équipes depuis 2019, d’où une absence de « surprises » lors des play-offs depuis cette même date. Il n’y a rien de choquant, rien d’alarmant, rien à modifier. C’est simplement qu’on traverse une phase où il existe une grosse différence de niveau entre les deux premiers et le reste des équipes. Félicitations à eux. Et charge aux autres clubs de progresser. Ensuite un meilleur encadrement du salary cap aiderait grandement.
Supprimer les primes salary Cap, peut être que gailleton pourrait aller ailleurs , ou rester dans son club, tuilagi l’an prochain ? Qui veut un topo 14 avec toujours le même vainqueur ? à part Toulouse ou Bordeaux
si tu supprimes les primes salary cap, qu’est ce que tu offres en compensation au clubs qui perdent pendant 3 mois leurs meilleurs joueurs?
Les autres passent et Toulouse reste . Depuis 2019 , leur hegemonie est contestée par la Rochelle puis l’UBB , je rappel qu’avant cette date c’etait le RCT et l’ASM … quelques fois le CO en top 14 et avant les années 2000 le ST .
On sait tous que c’est dur d’arriver en haut et impossible d’y rester pour la plupart .
avant 2000 , le SF …desolé
oui ,beaucoup de bla bla sur L’UBB,mais en top 14 walou ,rien, nibe, quedalle , si,50 pions l’anneé derniére, on verra tout ça demain