Les Bleus vont-ils répondre au Haka ? Pierre Bourgarit brise le silence !

Les Bleus vont-ils répondre au Haka ? Pierre Bourgarit brise le silence !

Le mardi 1 juillet 2025 à 12:43 par David Demri

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Sept ans après ses débuts en bleu face à la Nouvelle-Zélande, Pierre Bourgarit retrouve les All Blacks avec l’envie féroce de rattraper le temps perdu.

Débarqué en pleine possession de ses moyens physiques, le talonneur du Stade Rochelais revient sur son parcours semé d’embûches, ses souvenirs en noir et blanc, et sa vision du groupe France.

« J’avais 20 ans, je jouais les Blacks avec insouciance… »

Pour Pierre Bourgarit, cette tournée a une saveur toute particulière. Le souvenir de sa première sélection, en 2018 à Wellington, est encore vif.

Le Rochelais s’est confié via Midi Olympique :

« J’avais joué une vingtaine de minutes et même fait une petite percée, après un ballon lobé en touche. J’en rigole encore. » Ce jour-là, il pensait même inscrire un essai : « Sur l’extérieur, il y avait Kevin Gourdon. Il me criait : « Donne ! Donne ! » J’avais gardé le ballon, passé la ligne mais l’essai avait été refusé. »

Cette séquence fait aujourd’hui partie du folklore personnel du joueur : « Lui dit que oui… On ne le saura jamais… » sourit-il, en évoquant la possibilité que Gourdon ait pu marquer à sa place.

Des retrouvailles attendues avec les All Blacks

Ce premier test à Dunedin contre les Néo-Zélandais n’est pas pris à la légère : « Quand j’étais petit, la Nouvelle-Zélande était l’équipe qui me mettait des étoiles dans les yeux. »

Pourtant, il le sait : ce choc a tout du piège. « Ils n’auront pas encore la routine qui caractérise leurs performances, c’est certain. Mais il ne faut surtout pas nous focaliser là-dessus : ces automatismes, nous ne les aurons pas non plus. »

Le message est clair : pas question de se chercher des excuses. « Ça nous enlève un peu de pression : si on prend trois branlées, tout le monde dira que c’est normal. Mais je vous rassure, on n’est pas venu là pour ça. »

Il précise également ne pas avoir pu jouer contre l’Angleterre, le week-end dernier. Extrait:

« Je n’ai pas pu postuler contre l’Angleterre, la semaine dernière. Je ressentais une petite gêne à la cheville qui a depuis disparu. Aujourd’hui, je me sens bien. »

La blessure, cette compagne de route

Bourgarit n’a jamais eu un parcours linéaire. Il a fallu composer avec un corps souvent trahi. « Juste après la Coupe du monde, cette blessure à l’épaule m’a longtemps freiné. […] On a d’ailleurs longtemps galéré à trouver l’origine. Finalement, il s’est avéré que les nerfs avaient souffert. »

Depuis, les pépins se sont enchaînés, du péroné aux ischios. Pourtant, aujourd’hui, il se sent prêt à livrer bataille : « Mon corps va bien. Je manque probablement de rythme parce que je n’ai pas enchaîné mais je suis en forme. »

Concurrence féroce… mais espoir tenace

Dans une équipe où Peato Mauvaka et Julien Marchand trônent au sommet de la hiérarchie des talonneurs, Bourgarit ne se décourage pas : « Le temps nous le dira et mes performances aussi. […] Cet été, je vais saisir ma chance à fond. »

Lui qui n’a cumulé que 14 sélections en sept ans veut croire en son retour au premier plan.

Un Haka, pas de réponse… mais une promesse

Les Bleus préparent-ils une réponse à la mythique danse guerrière néo-zélandaise ? Pas pour l’instant, affirme-t-il : « La meilleure réponse au Haka, ce sera sur le terrain pendant quatre-vingts minutes. »

La revanche des All Blacks ? Un danger à ne pas sous-estimer

Si la France reste sur trois victoires d’affilée face aux All Blacks, Bourgarit reste lucide : « Ils doivent en parler entre eux, forcément. Ils voudront mettre fin à cette série. » Le groupe France, rajeuni, a conscience du poids du maillot : « Cette histoire, même si nous ne l’avons pas directement écrite, on continue de la porter aujourd’hui. »

Un groupe à construire et une mission à accomplir

Alors que les projecteurs seront braqués sur Dunedin, Pierre Bourgarit veut surtout se concentrer sur l’essentiel. Une équipe en formation, un défi immense, et l’envie d’honorer une génération qui porte fièrement le coq. À commencer par un joueur qui, après tant de blessures, est bien décidé à ne plus regarder les All Blacks en rêvant, mais à leur faire face en guerrier.

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