Après deux semaines de préparation physique exigeante, les Jaunards de l’ASM ont enfin pu renouer avec le jeu en conditions quasi réelles. Une première séance collective intense, qui donne déjà un aperçu des ambitions du staff pour la saison à venir.

Exit les tours de piste en solitaire. Place à un rugby rythmé, structuré, mais toujours exigeant physiquement. Le staff clermontois a voulu rompre avec les habitudes des années précédentes en séparant clairement les blocs de préparation physique et de travail tactique.

« On a effectivement changé de braquet », explique Julien Laïrle, en charge de la défense, via La Montagne. « Les saisons précédentes, on faisait de la préparation physique intégrée avec le ballon. Cette année, on a voulu challenger les joueurs. Quand tu cours autour d’une piste, tu es seul face à toi-même pour performer. Mais surtout, on a voulu uniformiser les choses, pour que tout le monde ait le même nombre de courses, de sprints ou de passages au sol. »

L’idée ? Créer une base athlétique commune avant de faire monter l’intensité balle en main. Et pour cette première séance de « volume », le ton a été donné : un entraînement rythmé, divisé en séquences rapides et intenses, où trois groupes de joueurs se sont relayés sans relâche pendant près d’une heure.

« Ces entraînements “volume” sont faits pour travailler avec une intensité élevée et on commence à y intégrer du contact. Jusqu’ici, on effectuait un travail modéré lors de nos séances collectives. On évoluait plutôt en footing, en interdisant les contacts et les collisions. Là, on augmente la durée des séquences et on réduit les temps de récupération. On intègre surtout les collisions pour se rapprocher de ce que l’on voit en match », détaille Julien Laïrle.

Sans surprise, les premiers échanges ont été marqués par une certaine imprécision. Mais plus que la forme, le staff scrutait le fond : l’adhésion au système de jeu voulu par Christophe Urios et ses adjoints. Et les premiers signaux sont encourageants.

« On voulait voir si les joueurs étaient en capacité de mettre en place le rugby que l’on souhaite pratiquer. Nous avons vu de très bonnes choses, notamment sur les replacements, les déplacements, les structures ou les zones que l’on souhaite attaquer. On voulait voir aussi leur capacité à réagir sous pression. Quand tu fais des séquences de deux minutes, que tu coupes dix secondes et que tu reprends en changeant de thématique, il faut vite rester concerné. Et cela fut aussi plutôt bon. Même s’il y a encore des choses à régler, nous sommes là où l’on voulait être », analyse Laïrle, satisfait.