Le manager du Rugby Club Toulonnais, Fabien Galthié s’est longuement confié en conférence de presse sur le quart de finale de Coupe d’Europe à venir contre le Munster, samedi après-midi à Thomond Park.

Dans un premier temps, le directeur sportif du RCT a évoqué les points forts du Munster. Extrait:

« Leur point fort, c’est le jeu d’avants, ils ont beaucoup de confiance dans la puissance de leurs avants. Ils travaillent énormément avec leurs avants. C’est une équipe Irlandaise très altruiste et très travailleuse avec peu de déchet. Ils font du jeu à une passe, ils cherchent à gagner la ligne d’avantage avec le ballon ou sans le ballon avec du jeu au pied. Ils font beaucoup de jeu au pied de pression très haut et ils sont très précis dans les duels en l’air. Et dès qu’ils sont dans l’avancée, ils se mettent à jouer. Mais avant de jouer, ils se mettent dans l’avancée soit par du jeu à une passe ou du jeu à zéro passe. Ils sont également très bons en conquête. Ils ont une bonne touche et ils sont bons dans les mauls. Ils sont très bons dans le jeu d’avants et ils vont nous proposer du jeu d’avants. Ils vont nous proposer ce qu’ils font très bien. »

Il affirme que le Munster est actuellement en plein confiance. Extrait:

« Cette équipe est en pleine confiance. Le rugby Irlandais a atteint le plus haut niveau de son histoire. Ils font le Grand Chelem cette année et ils ont battu les Blacks pour la première fois, récemment. C’est une génération bénie des dieux en Irlande. C’est vraiment LA génération qui truste tous les records depuis deux – trois ans. Il y en a beaucoup qui jouent avec les Lions Britanniques d’ailleurs. C’est vraiment la génération bénie des dieux, tout simplement. »

Il précise que l’année dernière à la même époque, il était justement au Munster avec Fabrice Landreau. Extrait:

« L’année dernière, nous étions au Munster avec Fabrice Landreau au mois d’avril. Quasiment jour pour jour à quinze jours près. Nous avions passé une semaine avec eux. On avait été très bien accueillis par Paul O’Connell. On avait passé trois joueurs avec eux et ils nous avaient tout ouvert, on avait assisté à tous les entraînements. »

Fabien Galthié explique ensuite la différence entre une province Irlandaise et une équipe du Top 14. Extrait:

« La force de leur équipe, est qu’ils n’ont aucun secret pour personne, mais ils maîtrisent tellement bien ce qu’ils font qu’ils n’ont pas besoin d’avoir des secrets. Ils sont sur une maîtrise collective qui fait qu’ils sont performants. Mais c’est une province et c’est différent d’un club en Top 14. En province, vous avez le droit à un squad illimité. Vous pouvez avoir 50 joueurs voire plus. Ensuite, les coaches puisent dans ces joueurs pour les compétitions, à savoir le Pro 14 et la Coupe d’Europe. En Coupe d’Europe, ils sont obligés de donner une liste précise. Mais cette liste est protégée et la plupart des joueurs retenus ne font pas le Pro 14. Tous les joueurs qui ont fait le grand chelem avec l’Irlande ne jouent pas le Pro 14. Ils jouent uniquement avec l’équipe nationale puis la Coupe d’Europe. Pour le reste, ils puisent dans un groupe élargi pour jouer le championnat local. Ils ne tirent pas sur les organismes. Ils ont un effectif illimité. »

Le coach Varois ne le nie pas: les statistiques ne sont vraiment pas en faveur du Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« C’est un quart de finale… ils sortent d’un grand chelem… ils reçoivent chez eux… ils ont des atouts ! Puis les données statistiques ne sont pas favorables aux visiteurs à Limerick. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont réussi à y gagner. Ils ont perdu un quart de finale de Coupe d’Europe chez eux, dans leur histoire, c’était contre l’Ulster. En tout, ils ont perdu cinq matches chez eux en Coupe d’Europe, en 90 matches à domicile je crois. D’ailleurs Conor Murray le dit: ils sont très attachés à leur stade et ce lieu leur donne beaucoup de confiance. C’est très important pour eux de jouer à domicile. Donc je ne sais pas si on peut dire qu’on les prend au bon moment et au bon endroit, mais c’est comme ça. Ils ont mérité le droit de recevoir en quart de finale. »

Pour conclure, il se remémore du match du Racing 92 en phase de poules. Extrait:

« Le Racing 92 a réussi à tenir puisqu’il y avait 0 à 0 à la mi-temps puis il y a eu 14 à 00 et 14 à 7 à la fin. Le Racing a fait le match qu’il fallait mais ils ont été menés 14 à 00 à la 60ème. Il y a une sorte de rouleau compresseur qui fait qu’ils avancent. Ils sont conquérants. »