À 24 ans, Nikoloz Narmania, le nouveau pilier droit du RC Toulon, débarque sur la Rade avec une histoire singulière, faite de déracinements, de sacrifices et d’une passion viscérale pour le rugby.

Né à Moscou, le solide droitier (1,85 m, 122 kg) est pourtant bien géorgien de cœur. Ses parents avaient fui leur pays natal en 1992, en pleine guerre civile.

Pour Var-Matin, il raconte avec simplicité ce chapitre fondateur. Extrait :

“En 1992, alors qu’il y avait la guerre en Géorgie, mes parents n’ont eu d’autre choix que de quitter le pays. Ils avaient des amis en Russie, alors ils ont décidé de s’installer à Moscou.”

Huit ans plus tard, Nikoloz voit le jour dans la capitale russe. Mais la famille retourne en Géorgie quand il n’a que 6 ans. Il raconte. Extrait :

“Ils auraient aimé revenir plus tôt, mais dans les années 90 la situation de la Géorgie n’était pas stable, personne ne mangeait à sa faim. Et ce n’est qu’en 2006 qu’ils ont retrouvé la Géorgie de leur enfance. Un pays où il fait bon vivre, où les gens sont généreux, accueillants.”

De retour à Tbilissi, ses parents l’inscrivent rapidement au sport pour canaliser son énergie débordante. Il se souvient de ses premières tentatives. Extrait :

“J’étais hyperactif, alors mes parents m’ont fait essayer la lutte, le judo, le water-polo. Mon père aurait aimé que je fasse du lancer de disque comme lui, mais seul le rugby est parvenu à me canaliser.”