Les coulisses bouillantes du choc entre le XV de France et l’Afrique du Sud !
Les coulisses bouillantes du choc entre le XV de France et l’Afrique du Sud !
Le jeudi 6 novembre 2025 à 20:50 par David Demri
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Le décor est planté : le Stade de France, deux nations mythiques, et une tension qui monte d’heure en heure.
Si le choc entre les Bleus et les Springboks s’annonce bouillant sur le terrain, il l’est déjà en coulisses. Depuis plusieurs jours, un bras de fer médiatique s’installe entre Fabien Galthié et Rassie Erasmus, deux sélectionneurs aussi brillants qu’imprévisibles. Et derrière les sourires, c’est une vraie guerre d’influence qui se joue.
Une rivalité née d’une confiance fragile
Tout a commencé par des rumeurs d’espionnage, nées à Marcoussis où les U20 sud-africains s’entraînaient la semaine passée. Certains observateurs ont rapidement imaginé que le staff des Springboks aurait tenté d’observer les séances des Bleus.
Une théorie que Fabien Galthié a tenu à balayer fermement :
« On est uniquement sur la com, éventuellement de la polémique. Il n’y a aucun espionnage, il n’y a rien du tout. Je ne sais pas d’où ces histoires sortent. »
De son côté, Rassie Erasmus a choisi de calmer le jeu… tout en entretenant le mystère.
« Les gens tentent de créer des polémiques entre nous et la France, (…) tout le monde voit tout comme de la guerre psychologique de notre part », a-t-il expliqué, tout en se présentant comme un simple communicateur au service du public sud-africain : « Quand j’annonce notre équipe, il y a les joueurs, leur poids, leur nombre de sélections… c’est pour communiquer avec nos supporters en Afrique du Sud. »
Erasmus, l’as de la communication et du contre-feu
Derrière ses airs d’homme calme, Rassie Erasmus est connu pour manier la communication comme une arme stratégique. À l’image d’un Eddie Jones, il sait détourner la lumière pour libérer la pression sur ses joueurs et focaliser l’attention sur lui.
Ce jeudi encore, il a remis sur la table un souvenir précis de 2022 :
« Quand l’arbitre vidéo devait revoir une action, les écrans du stade s’étaient éteints, et l’arbitre, Wayne Barnes, ne pouvait rien voir. (…) Et nous avions perdu ce match à la dernière minute. »
Un rappel piquant de cette unique défaite face aux Bleus depuis quinze ans, vécue comme une anomalie par les champions du monde. À travers cette sortie, Erasmus fait d’une pierre deux coups : il renvoie la suspicion du côté français tout en entretenant la dramaturgie autour du match.
Une histoire commune entre admiration et méfiance
Ce duel à distance entre Galthié et Erasmus ne date pas d’hier. En 2016, le Français s’était rendu en observateur au Munster, où l’actuel sélectionneur des Boks officiait alors.
Erasmus s’en souvient parfaitement :
« Il avait assisté à chaque réunion, chaque entraînement, chaque séance de planning, aux réunions des entraîneurs chaque matin. Et ensuite il était devenu le sélectionneur des Bleus ! » Une anecdote racontée avec humour, mais non sans sous-entendus.
Cette relation faite de respect et de compétition s’est renforcée avec le temps. Les deux hommes partagent une passion commune pour l’analyse et la précision tactique. Mais si Galthié cultive une approche scientifique du jeu, Erasmus, lui, préfère la dimension psychologique. Et cette semaine encore, il a prouvé qu’il savait parfaitement manipuler le tempo médiatique pour garder la main.
Le respect derrière les piques
Malgré les joutes verbales, Fabien Galthié n’a pas cherché à alimenter la polémique. Au contraire, il a tenu à saluer le travail du technicien sud-africain :
« Rassie Erasmus est un très grand manager puisqu’il a mené deux fois l’équipe d’Afrique du Sud au titre de champion du monde. Il a mis en place, avec sa fédération, toute une organisation qui l’amène à continuer à développer son équipe. Mais il n’est pas seul, il y a toute une organisation. Tout le rugby sud-africain est tourné uniquement et seulement vers l’équipe nationale. C’est une équipe de 60 joueurs. Tout est tourné vers le développement de leur performance. »
Des propos qui contrastent avec le ton souvent provocateur du sélectionneur des Boks, mais qui traduisent aussi une certaine lucidité. Car si la France cherche encore à se remettre de son quart de finale perdu de justesse en 2023, l’Afrique du Sud, elle, avance comme une machine de guerre.
L’Afrique du Sud, auréolée de son double sacre mondial, n’a perdu qu’une seule fois contre la France depuis quinze ans. Les Bleus, eux, veulent prouver que leur nouveau cycle peut commencer par un symbole fort : battre leurs bourreaux d’hier.
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2 Commentaires

Toutes les photos choisies c’est soit NTK soit la starlette des magazines
Même contre les Sud Afs où NTK n’a pas joué il est quand même sur la photo
A mourir de rire
Il paye ou quoi ?
Peut-être juste parce qu’il était là lors de la dernière victoire… sinon, il y a plus judicieux comme commentaire à faire, non ? Genre un qui parle jeu…