Une semaine après sa sortie médiatisée à Ernest-Wallon contre Perpignan, Ugo Mola a changé de ton.

Samedi soir, le manager du Stade Toulousain a vu son équipe s’incliner lourdement à Montpellier (44-14).

Dans un silence pesant, il a rapidement réuni ses joueurs sur la pelouse du GGL Stadium :

« Retour sur terre. On prend le départ à minuit. On va avoir le temps d’en parler entre nous dans le bus. Départ à minuit les mecs. Allez, on y va. Allez tout de même voir les supporters qui sont venus au stade. »

Une claque difficile à digérer

Avec de nombreux cadres laissés au repos ou blessés (Dupont, Ntamack, Mauvaka, Meafou, Jelonch, Capuozzo…), Toulouse présentait malgré tout une équipe compétitive. Pourtant, les Haut-Garonnais ont explosé, concédant un écart rarement vu ces dernières années.

« Le niveau de déception est à la hauteur du club que nous sommes, du groupe affiché et de l’équipe alignée », a reconnu Mola. « Pas à la hauteur de ce que nous sommes capables de faire. »

Le manager a insisté sur l’état d’esprit :

« Nous sommes passés totalement à côté. On n’a pas été capables au moins d’être dans le match jusqu’au bout. On va dire que la seule réaction d’hommes, c’est d’aller à Castres du début à la fin. »

Un naufrage rare dans l’histoire récente

Les statistiques plaidaient paradoxalement pour Toulouse, dominateur en possession et en séquences longues. Mais l’indiscipline et les erreurs ont précipité la débâcle. Certains cadres admettaient qu’« il fallait remonter loin pour retrouver une telle gifle ».

Mola, lui, a assumé devant son groupe :

« Je vais garder mes remarques pour notre vestiaire et notre staff. On n’a jamais eu trop besoin des autres pour savoir où nous en étions. Ce qui est sûr, c’est que nous n’étions pas là. »

« On assumera »

En tribune, le président Didier Lacroix a pris le temps d’échanger avec les supporters comme l’explique Midi Olympique.

Avant de regagner Toulouse, Mola a lancé un dernier message :

« Je pense qu’ils ont besoin de prendre le bus et de rentrer à Toulouse. Et on assumera comme on l’a toujours fait : tous ensemble, sur les uns et les autres. »

Une promesse de réaction, alors que le Stade doit désormais préparer un derby sous haute tension contre Castres, dans un Ernest-Wallon à guichets fermés.