Baptiste Serin, l’homme clé du RCT, a choisi de rester : les dessous d’une prolongation très convoitée.

Le feuilleton aura duré plusieurs mois en coulisses, mais l’histoire continue entre Baptiste Serin et le Rugby Club Toulonnais.

Le demi de mêlée international (31 ans, 46 sélections) a prolongé son contrat de deux saisons supplémentaires, jusqu’en juin 2028. Un choix fort, autant sentimental que sportif, pour un joueur devenu l’un des symboles du renouveau varois.

Tout a réellement commencé à la fin de l’été. Courtisé par plusieurs clubs du Top 14 — dont Montpellier — le capitaine toulonnais n’a jamais fermé la porte à un départ. Mais en interne, Pierre Mignoni et le président Bernard Lemaître ont rapidement décidé de faire de sa prolongation une priorité absolue.

Des premières discussions ont eu lieu dès la première quinzaine de septembre, dans un climat empreint de respect et de franchise.

Le RCT savait qu’il lui faudrait convaincre. L’aspect financier, bien sûr, mais surtout le projet sportif. Serin souhaitait des garanties sur la stabilité du staff et sur la direction prise par le club après une saison marquée par le retour à l’ambition.

Dans la négociation, la relation personnelle entre Serin et Mignoni a pesé lourd. Le technicien toulonnais a su trouver les mots justes pour convaincre son maître à jouer de rester au cœur du projet.

Le contrat a été finalisé fin octobre, après un dernier échange avec Bernard Lemaître, qui a validé une prolongation de deux ans.

Un temps, il était expliqué qu’un désaccord existait entre Baptiste Serin et sa direction, le joueur souhaitant prolonger deux ans quand le RCT ne lui proposait qu’un contrat de trois saisons. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était annoncé que Montpellier était en pôle position pour enrôler Baptiste Serin étant donné que le MHR songeait à lui offrir un contrat de trois ans.

Mais selon les informations de Midi Olympique, l’accord trouvé, pour deux ans, a satisfait l’ensemble des parties prenantes.

Toujours selon le bi-hebdomadaire, le RCT ne s’interdirait pas de prolonger une nouvelle fois le contrat de son demi-de-mêlée « dans un rôle qui serait différent pour le joueur ».

Sportivement, cette prolongation est un signal fort envoyé à tout le Top 14 : Toulon compte sur la stabilité de ses cadres pour viser haut. Et humainement, c’est un symbole. Après six ans passés sur la rade, Baptiste Serin a choisi la fidélité à un club qui lui a redonné du plaisir et du leadership.