Après dix mois de flou, le feuilleton touche enfin à son terme : Grégory Patat et l’Aviron Bayonnais ont trouvé un accord pour une prolongation de contrat.

Le manager, lié initialement jusqu’en 2026, est désormais engagé jusqu’en 2028.

Le journal Sud-Ouest revient sur les coulisses de cette prolongation de contrat.

Un dossier qui a traîné

Depuis décembre 2024, le club repoussait sans cesse l’échéance : avant la phase finale, après la saison, puis cet été encore. La première offre officielle, transmise le 25 août, avait même été refusée. En cause : les missions attribuées à Patat.

Le contrat faisait la part belle à Laurent Travers, nouveau directeur du rugby, décidé à retrouver le terrain après sa présidence du Racing 92.

Patat a exigé des garanties pour conserver la main sur le groupe professionnel. L’accord, trouvé ce lundi peu avant 16 heures, consacre ce partage des rôles : Travers reste cantonné à un poste transversal, tandis que le manager garde la direction sportive du vestiaire.

Une équipe fragilisée avant la reprise

À quelques jours du coup d’envoi du Top 14 (samedi 6 septembre à Perpignan), la situation devenait intenable. Patat et son staff estimaient avoir rempli leur mission : ramener Bayonne en demi-finale du championnat après une quatrième place en saison régulière. Pourtant, l’incertitude pesait toujours sur leur avenir.

La pression des résultats et des supporters

Face aux bons résultats, les supporters n’ont pas manqué de soutenir leur manager. Ces-derniers ne comprenaient pas les tergiversations, alors que l’équipe avait dépassé les objectifs fixés. Mais du côté de la direction, le doute persistait quant à la capacité de Patat à faire franchir un nouveau cap au club.

C’est dans ce contexte qu’à l’automne 2024, les discussions se sont intensifiées avec Travers. Même si la dynamique sportive s’est redressée, personne n’a voulu revenir en arrière.

Résultat : une gouvernance hybride, avec désormais deux figures fortes pour piloter le sportif au sein d’un seul club.