Les déclarations cinglantes de Laurent Labit sur le Stade-Français : « Chacun fait ce qu’il veut dans ce club ! »
Les déclarations cinglantes de Laurent Labit sur le Stade-Français : « Chacun fait ce qu’il veut dans ce club ! »
Le lundi 11 août 2025 à 10:16 par David Demri
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Ancien directeur du rugby du Stade Français, Laurent Labit est resté silencieux depuis son départ en mars 2025. Il sort aujourd’hui de sa réserve dans un entretien accordé au Midi Olympique, avec une volonté claire : « d’apporter certaines précisions et de rétablir quelques vérités pour laver [son] intégrité ».
S’il affirme avoir lui-même décidé de quitter son poste après la défaite à Toulon (24-6, le 22 février), Labit dénonce une organisation interne fragilisée par l’absence d’un leadership fort.
« Un président actionnaire absent 90 % du temps. Il n’y a pas de patron au quotidien. Et, nombreux sont ceux qui profitent de cette situation. Rares sont ceux qui sont là pour les bonnes raisons, c’est-à-dire dans l’intérêt du club. Pour gagner. »
Pour lui, les dysfonctionnements dépassent les résultats sportifs : manque de communication, absence de coordination entre les différentes entités du club et retard pris sur le recrutement.
« Chacun fait ce qu’il veut dans ce club. Lorsque je suis arrivé, il n’y avait personne pour travailler sur la détection ou la relation avec les clubs partenaires. (…) Le comble, c’est que de jeunes joueurs évoluant dans nos clubs partenaires signaient dans d’autres clubs de Top 14 parce que personne ne les connaissait. »
Lucide sur son passage, il concède être arrivé « trop confiant » et que « les conditions pour réussir n’étaient pas réunies ». Il admet aussi que la structure mise en place avec un directeur du rugby et un entraîneur principal « n’était pas la bonne organisation pour mener à bien le projet », tout en précisant n’avoir « aucun souvenir d’une discussion sur ce sujet » au sujet de la masse salariale.
Son constat final est sans appel : « De toute façon, il n’y a jamais eu de réelles réunions de travail entre le président, le directeur général et le directeur sportif. Quand il y en avait une, c’était toujours à la va-vite quand le président était de passage. On survolait les sujets, il n’y avait rien de construit. »
Aujourd’hui consultant pour Canal+, Labit ne prévoit pas de retrouver un banc prochainement, mais se félicite d’avoir contribué à l’installation au Camp des Loges et d’avoir lancé « un travail de fond » qui a permis le retour de l’équipe espoirs au niveau élite.
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