Les féminines de La Valette privées de montée : La direction furieuse, Serge Simon répond !

Les féminines de La Valette privées de montée : La direction furieuse, Serge Simon répond !

Le dimanche 12 avril 2020 à 17:39 par David Demri

4 Commentaires

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Contrairement aux compétitions masculines, il n’y aura ni relégation, ni montée chez les féminines, suite à l’arrêt définitif des championnats amateurs.

Une décision qui ne fait pas que des heureux, notamment du côté de La Valette, leader en Élite 2 au moment de l’arrêt des championnats, et qui visait la montée.

Le président du club Varois, Jean-Louis Davide a exprimé son mécontentement dans les colonnes du Midi Olympique et de Var-matin. Extrait:

« Pour nous c’est une énorme déception, les filles comptent pour du beurre. Pourquoi ce qui est possible chez les garçons ne l’est pas chez les filles ? Sportivement, nous étions dans les clous et même avec une péréquation, nous aurions fini premiers. Une section féminine, c’est un gros investissement, surtout dans ce championnat qui oblige à de longs déplacements. Si, à la sortie, nos efforts ne paient pas, je ne comprends plus rien au fonctionnement du rugby féminin ! On se moque de nous. C’est un système à deux vitesses et je vais demander des comptes à la FFR car nous n’avons pas été consulté ! Tout l’investissement de nos filles tombe à l’eau. Le club a fait signer des joueuses pour atteindre ce niveau-là. Nous, on veut monter. On s’était déjà projeté pour cette accession. De nouveaux contrats étaient signés, nous avions travaillé avec nos partenaires. Vous vous rendez compte ce que le club a misé sur cette section féminine ? Sans compter tous nos partenaires qui se sont investis. C’est un manque de respect pour eux aussi, et pour nos filles qui se sont déplacées à La Rochelle, à Paris, à Toulouse, près de Bordeaux. Vous savez ce que coûte un déplacement à La Rochelle ? C’est 6 000 euros. »

Ce-dernier rappelle que les hommes de La Seyne-sur-Mer sont – eux – autorisés à monter en Fédérale 1. Extrait:

« D’un côté vous avez nos amis Seynois qui montent en Fédérale 1 et j’en suis heureux pour eux, et nous non ! C’est pas payé pour nos filles qui ont tout donné. Sans compter les kinés, les préparateurs et le reste du staff. Mais je sais qu’il y a plus grave en France en ce moment, malheureusement, avec des gens qui meurent à côté de chez nous. »

Même son de cloche du côté de l’entraîneur Varois, Pascal Bazani. Extrait:

« Je suis plus qu’agacé. Je suis très très en colère. Les filles se sont données à fond. On est allé gagner à Toulouse, Montpellier, là où personne n’a gagné. On fait match nul à La Rochelle dans la boue. On n’a pas le droit de nous faire ça ! »

L’entraîneur Cyril Dauga exprime également sa colère. Extrait:

« Je suis dégoûté. J’ai de la frustration, de l’incompréhension. La pilule est vraiment dure à avaler. J’ai une grosse pensée pour les joueuses. Certaines ont leur rêve brisé de ne pas jouer au plus haut niveau national. A l’arrivée, la Fédération leur enlève cette montée. »

Justement, la Fédération Française de Rugby s’est exprimée via son vice-président : Serge Simon. Ce-dernier a justifié cette décision dans les colonnes du quotidien Var-matin. Extrait:

« Cette situation exceptionnelle nous amène à prendre des décisions exceptionnelles. C’est notre devoir de politique de prendre des décisions, même si certaines ne plaisent pas. Nos cellules de crise se concertent au quotidien, et nous avons un bureau de crise tous les vendredis. Dès le 15 mars, nous avons pris la décision, ô combien douloureuse, d’arrêter les compétitions. Et vendredi dernier, nous avons acté les modalités d’accession et de rélégations. Nous avons scrupuleusement acté les grands principes du président Bernard Laporte. Et notamment : pas de relégations sportives, sauf si le club le désire, pour les championnats fédéraux et féminins. Actuellement, il y a seize équipes en première division. Nous avons pris la douloureuse décision, que nous assumons complètement pour ce projet ambitieux, qu’il n’y aurait donc aucune relégation et aucune montée depuis l’Élite 2. Il faut passer à douze clubs. Quatre clubs vont descendre en 2021, avec un système de quatre poules. La commission a pris cette décision. Elle est critiquable mais nous assumons.

Je comprends la déception des joueuses et de tout le club. Mais comme je le dis, nous assumons complètement nos décisions, même si elles sont critiquables. Le Rugby club La Valette-Le Revest-La Garde-Le Pradet, Limoges et La Rochelle pouvaient prétendre à la montée. Mais si on faisait monter le champion de l’Élite 2 à l’Élite 1, il aurait alors fallu faire descendre cinq clubs l’an prochain. En restant sur leurs dynamiques sportives, un de ces trois clubs pourra prétendre à la montée l’an prochain. Quoi qu’il en soit, je comprends l’amertume des Varoises. J’en ai longuement discuté avec le président Jean-François Davide. »

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4 Commentaires

  1. RAPIDO 12 avril 2020 at 18h- Répondre

    je suis triste pour ces filles qui se sont envoyées mais pour l’année prochaine ce sera plus beau de montée et de feter ça avec le sourire que vous avez si joli

  2. Ritou du Pradet 13 avril 2020 at 07h- Répondre

    Simon l’imposteur.

    • trooney 13 avril 2020 at 13h- Répondre

      Je ne te dis pas si le président de la FFR était agenais.

  3. Gero 13 avril 2020 at 08h- Répondre

    Dur, difficile à avaler.
    Oui mais, comme :
    Les joueurs en fin de contrat qui avec leurs Familles n’ont aucune perspective…
    Les joueurs dont c’étaient la dernière année…
    LE Rugby est une Ecole de la Vie !
    Il doit servir à apprendre à se relever et à continuer à avancer.
    Président, en surmontant cette injustice, vos filles trouveront ensemble les racines nécessaires à leur groupe pour trouver les ressources et revenir plus fortes pour arracher cette montée !