Les Fidji pourraient jouer un bien mauvais tour au XV de France
Les Fidji pourraient jouer un bien mauvais tour au XV de France
Le mardi 11 novembre 2025 à 12:24 par David Demri
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Quart-finalistes de la dernière Coupe du Monde, les Fidjiens arrivent à Bordeaux avec des certitudes nouvelles, forgées sous la houlette de Mick Byrne. S’ils restent inconstants sur 80 minutes, leur progression impressionne et fait d’eux un adversaire bien plus redoutable qu’il y a quelques années.
Des progrès spectaculaires sous Mick Byrne
Battu samedi à Twickenham par l’Angleterre (38-18), le XV fidjien a pourtant confirmé sa montée en puissance. Longtemps, les bases de son rugby – mêlée, touche, défense – étaient son talon d’Achille. Ce temps semble révolu. Cinq des huit titulaires du pack évoluent aujourd’hui avec les Fijian Drua, franchise de Super Rugby que Mick Byrne dirigeait avant de prendre en main la sélection. Un socle de travail et de cohésion qui porte ses fruits.
« Nous allons apprendre beaucoup de cette défaite, et nous savons ce qui nous manque pour être performant quatre-vingts minutes. Ce sont les progrès que nous devons réaliser pour être compétitifs en 2027 », analyse le sélectionneur, conscient de la marge de progression.
Le groupe fidjien affiche désormais une stabilité inédite et une approche tactique plus structurée. Les fondamentaux ne font plus sourire personne, et leur discipline défensive s’affine de match en match.
Un mélange explosif entre puissance locale et talents du Top 14
Les Fidjiens s’appuient aujourd’hui sur une ossature solide mêlant joueurs du cru et expatriés en France. Parmi les titulaires, plusieurs évoluent dans l’élite hexagonale : Pita-Gus Sowakula (Clermont), Jiuta Wainiqolo (Lyon), Josua Tuisova (Racing 92), Selestino Ravutaumada (Racing 92) et Salesi Rayasi (Bordeaux-Bègles). Sur le banc, le Bayonnais Sireli Maqala attend son heure.
Leur demi de mêlée Simi Kuruvoli, excellent face à l’Angleterre, symbolise ce renouveau. Il pensait avoir relancé son équipe avant de voir son essai refusé pour un ballon mal contrôlé. « J’aurais aimé qu’il soit accordé, je ne dis pas qu’on aurait gagné mais on était dans une excellente période, en pleine confiance », a regretté Mick Byrne.
Même dans la défaite, les Fidjiens ont montré des séquences très solides, notamment sous les chandelles anglaises. « C’était l’une des clés du match, et on s’est plutôt pas mal débrouillés dans ce secteur », ajoutait le coach, satisfait des progrès dans le jeu aérien.
Discipline et réalisme, les derniers obstacles
Le chantier principal reste celui de la discipline. Les Fidjiens ont encore écopé de deux cartons jaunes, souvent dans l’incompréhension la plus totale. Leur enthousiasme débordant leur joue parfois des tours.
Autre point noir : le jeu au pied. L’ouvreur Caleb Muntz, brillant animateur du jeu et joueur d’Aix-en-Provence en Pro D2, a laissé filer neuf points face aux Anglais. Trois transformations manquées qui ont coûté cher.
Malgré tout, le sélectionneur reste confiant et pourrait aligner la même équipe face aux Bleus. « On ne change pas une équipe qui ne gagne pas mais progresse », glisse-t-il avec philosophie.
Samedi à Bordeaux, les Fidjiens auront une nouvelle occasion de mesurer le chemin parcouru. Les Bleus sont prévenus : les Flying Fijians ne sont plus là pour amuser la galerie, mais pour rivaliser.
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