Les joueurs du XV de France ne seront pas lâchés librement dans les rues de Nouvelle-Zélande : Explication !
Les joueurs du XV de France ne seront pas lâchés librement dans les rues de Nouvelle-Zélande : Explication !
Le jeudi 19 juin 2025 à 16:25 par David Demri
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Un an après la tournée en Argentine du XV de France et tous les déboires extra-sportifs qu’elle a entraînés, les Bleus quittent de nouveau le continent européen, pour trois matchs en Nouvelle Zélande les 5, 12 et 19 juillet prochains. Et pour éviter les débordements, le staff compte sur la responsabilité des joueurs et le cadre de vie instauré à l’automne dernier.
Plus d’alcool dans les lieux de performance, plus de divertissements basés sur l’alcool, restriction de la présence de personnes extérieures au groupe: voici quelques exemples parmi les vingt mesures du cadre de vie mis en place en équipe de France avant la tournée automnale. Ce cadre s’applique aux quatorze équipes de France et a pour objectif de fixer de nouveaux objectifs comportementaux.
Appel au sens des responsabilités
Appliqué lors du dernier Tournoi des 6 nations, il donne satisfaction aux dirigeants de la Fédération française de rugby. « On a mis en place ce plan et on est en train d’en faire le bilan », explique Florian Grill, président de la FFR. « Pour le moment, il est excellent, les sélections restent un moment de vie mais tout le monde a bien compris que quand on porte le coq, on a une responsabilité. »
C’est sur ce sens de la prise de conscience des joueurs que compte Raphaël Ibanez, le manager général du XV de France et responsable notamment de la bonne application du cadre de vie. « On construit ce plan de performance avec les joueurs, de façon que tout le monde puisse s’exprimer pleinement. Je crois que l’image du Père Fouettard est complètement dépassée. Dans le processus de sélection des joueurs, il y a bien sûr le talent rugbystique, mais on met au même niveau leur capacité à s’intégrer dans un collectif et à avoir une forme d’exemplarité, on incarne quelque chose qui nous dépasse. »
Les Bleus ne seront pas lâchés librement dans la ville pour des sorties nocturnes
Avant les rassemblements, les joueurs et le staff signent une « charte de l’international », document officiel en forme d’engagement moral envers le XV de France, qui détaille les devoirs incombant à la sélection, et les sanctions prévues en cas de débordement. Depuis le début de l’année, aucun Bleu n’a enfreint cette charte.
Les « principes de vie » ont été éclaircis, pour éviter de revivre le cauchemar de juillet dernier en Argentine. Cet été, en Nouvelle-Zélande, les Bleus ne seront pas lâchés librement dans la ville pour des sorties nocturnes.
Ils auront évidemment des temps libres, comme c’est le cas à chaque rassemblement. Mais les soirées seront encadrées, dans des lieux réservés et privatisés, avec le staff présent, et un couvre-feu imposé pour un retour collectif à l’hôtel. Pour faire de ces soirées des moments de fête, et limiter les risques de débordement.
À Rome, par exemple, après le match du Tournoi des 6 Nations en février dernier, le groupe était sorti, dans le respect de la charte établie. Il était accompagné des policiers du Raid chargés de la sécurité du XV de France, qui ne quittent pas les Bleus.
« Nous aurions tort d’avoir peur »
Mais en Nouvelle-Zélande, les Bleus seront à l’autre bout du monde, pendant près d’un mois. Pas de quoi inquiéter Raphaël Ibanez: « Ce qui compte, c’est d’être vigilant par rapport à l’environnement dans lequel nous évoluons aujourd’hui. Mais je pense que nous aurions tort d’avoir peur alors que c’est une expérience qui doit être fantastique. Je crois qu’avec beaucoup d’humilité, on peut s’avancer avec de la confiance dans notre mode de fonctionnement et surtout avec toujours la même transparence et la même communication en interne. On va continuer à échanger énormément avec l’ensemble du groupe en amont de chaque semaine. »
Ainsi, le manager des Bleus a déjà réuni, en début de semaine à Marcoussis, un groupe d’une dizaine de joueurs, jeunes ou expérimentés, pour dessiner les contours des règles de vie en Nouvelle Zélande. Tout sera très balisé, pour permettre les « sas de décompression » chers à Fabien Galthié sans jamais risquer d’écorner l’image des Bleus. « On a la volonté de mieux accompagner les joueurs », expliquait le sélectionneur mardi à Marcoussis. « C’est une tournée de vie, qui ne peut pas être austère, mais il faut bien accompagner les joueurs pour que l’harmonie nous permette de jouer au rugby avec joie. »
Plusieurs activités de groupe au programme
De nombreuses activités collectives sont donc planifiées: dîners autour de la culture Maori, visite du mémorial national de la guerre à Wellington, balades en bateau dans la baie d’Auckland. « On va évidemment chercher à s’intégrer au mieux dans les coutumes du pays avec peut-être un regard un peu plus précis sur la culture à travers des activités qu’on va faire en commun. Mais également, comme ça a toujours été le cas, leur proposer des temps de liberté. Il n’est pas question que l’on suive à la trace chaque membre du groupe pour savoir s’il se comporte bien. »
Ce cadre de vie, ou plan de performance renforcé, « toujours en évaluation » s’avère pour le moment efficace. Pour contrôler les débordements hors du terrain bien sûr, mais aussi pour optimiser les performances sportives des internationaux.
Un travail qui paie sur le plan sportif
Malgré les saisons à rallonge et les matchs intenses, les Bleus ont su rivaliser partout cette année, débordant d’activité sur la pelouse de Dublin face à l’Irlande notamment, match charnière dans le gain du Tournoi. « Nos experts analysent au quotidien les données physiologiques des joueurs », enchaîne Raphaël Ibanez. « On a des joueurs fit, qui sont frais, qui ont envie de gagner et qui ont envie de tout donner pour le maillot et pour leurs coéquipiers. Nous voulons croire que le plan de performance renforcé a un lien direct avec ces résultats positifs. »
Après le Tournoi des 6 Nations, l’ancien talonneur et capitaine du XV de France a fait le tour des clubs de Top 14 pour faire un retour sur ce plan de performance qui sera mis à l’épreuve cet été à plus de 18.000 kilomètres de Marcoussis. Après un match amical face à l’Angleterre à Twickenham samedi, les Bleus décolleront mardi 24 juin vers la Nouvelle-Zélande, avec le devoir de ne plus abîmer l’image du rugby français.
Via RMC Sport
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6 Commentaires
Il n’est pas trop tôt. Par contre c’est dingue comme ils disent l’inverse de ce qu’ils disaient. Maintenant voyons les faits sur le long terme.
C’est Bastareau qui va les accompagner dans les lieux de fêtes en NZ. Il connait..
H U M OU R
Plus d’alcool dans les lieux de performance, plus de divertissements basés sur l’alcool, restriction de la présence de personnes extérieures au groupe quand on porte le coq, on a une responsabilité.
Mais il y en qu’un qui est privé d’équipe de France, les deux autres ont été autorisé à rejouer avec leur équipe dès qu’ils ont pu le faire et ils peuvent être sélectionnés.
Et l’autre, il n’en est pas question dixit le président
Quand on porte le coq, on a une responsabilité.
Et oui Caramelblut……..c’est ça la justice en France…..consommez de la coke et vous serez Blanchi……!!!!!!!!!!!
Galette est même chargé de border les joueurs…
C’est un minimum mais c’est dommage que, de nos jours, on doive formaliser ça : tu es un joueur international, dans le cadre de l’équipe de France, tu es un professionnel, tu représentes ton pays, tu dois savoir te tenir sans qu’on ait à te le demander.
A part ça, on peut considérer que Jaminet devait être sanctionné mais les autres aussi. Lui l’a été, il a purgé sa peine, il a paye… Mais les deux autres non. De quoi être dégoûté.