À peine arrivés sur le sol australien, les Lions britanniques et irlandais ont lancé un avertissement clair à leurs hôtes. Lundi soir à Perth, Ben Calveley, directeur de la prestigieuse sélection, a tenu à rappeler l’engagement pris par Rugby Australia concernant la mise à disposition des internationaux. Un message direct, sans détour, alors que la tournée estivale s’annonce aussi dense que stratégique.

« L’accord est clair : il dit que les joueurs retenus pour les tests doivent être libérés pour jouer ces matches », a insisté Calveley devant les journalistes de L’équipe. « C’est ce qu’on attend. C’est important que ces rencontres soient d’un bon niveau. Nos joueurs en ont besoin pour se tester et se préparer au mieux pour nos tests, mais c’est aussi vrai pour les fans, les partenaires et les médias qui attendent tous et espèrent un programme de haut niveau. »

La déclaration intervient alors que les Lions s’apprêtent à enchaîner quatre rencontres en douze jours face aux franchises du Super Rugby : Western Force (28 juin), Queensland Reds (2 juillet), Waratahs (5 juillet) et Brumbies (9 juillet), avant un cinquième match contre une sélection australo-néo-zélandaise le 12. Un enchaînement crucial pour monter en puissance avant le choc du 19 juillet contre les Wallabies.

Mais ce calendrier exigeant se heurte à celui de l’équipe nationale australienne, engagée dans sa propre préparation avec un test contre les Fidji prévu le 6 juillet. Joe Schmidt, sélectionneur des Wallabies, tente de jongler avec les impératifs.

Si cinq joueurs de la Western Force ont été libérés pour affronter les Lions, d’autres comme le deuxième ligne Jeremy Williams ou l’ailier Harry Potter (né quelques mois après la sortie du célèbre roman de J.K. Rowling) restent pour l’heure indisponibles.

Malgré les tensions, le patron des Lions reste mesuré : « Nous jouerons le match de ce week-end et nous continuerons à discuter avec Phil Waugh (le directeur général de Rugby Australia) et nous procéderons étape par étape ».

À quelques jours du coup d’envoi des hostilités, la tournée des Lions débute sur fond de négociation. Mais une chose est sûre : la pression monte déjà des deux côtés du terrain.