Les matches de rugby pourraient être reportés en cas de trop forte chaleur !
Les matches de rugby pourraient être reportés en cas de trop forte chaleur !
Le samedi 28 juin 2025 à 17:18 par David Demri
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Alors que les températures estivales s’annoncent étouffantes dans de nombreuses régions du globe, World Rugby adapte ses règles pour mieux protéger les joueurs exposés à des conditions extrêmes.
Désormais, ce ne sont plus seulement les degrés affichés au thermomètre qui comptent, mais un indice plus précis : le Heat Stress Index (HSI), ou indice de stress thermique.
Un nouvel outil pour mieux anticiper les risques
Ce nouvel indicateur prend en compte une combinaison de facteurs : température ambiante, taux d’humidité, vitesse du vent et rayonnement solaire.
Grâce à des appareils spécifiques, les relevés obtenus permettent de situer la situation sur une échelle de 0 à 250, répartie en cinq paliers de risque.
- 0 à 99 (faible) : pas de mesure particulière à prévoir.
- 100 à 149 (modéré) : hydratation renforcée, vêtements allégés si possible.
- 150 à 199 (élevé) : pauses fraîcheur à la 20e minute, accès à l’eau et à la glace, serviettes humides, brumisateurs, vestiaires rafraîchis.
- 200 à 249 (très élevé) : toutes les mesures précédentes + prolongation de la mi-temps à 20 minutes.
- 250 et plus (extrême) : match à suspendre ou à reporter.
Des consignes concrètes en bord de terrain
Avec ce nouveau barème, un scénario type — 29 °C, vent très faible et 70 % d’humidité — place immédiatement le match à un niveau de stress élevé, soit un HSI de 167.
Dans ce cas, les organisateurs doivent activer tout un protocole : mise en place de brumisateurs, pauses hydratation, et équipements de refroidissement à disposition.
Et attention à un faux ami : remettre un maillot sec à la mi-temps alors que le précédent était humide est déconseillé. La transpiration doit continuer d’évaporer la chaleur ; un vêtement sec freine ce processus et augmente le stress thermique.
Quand faut-il arrêter un match ?
En cas de conditions extrêmes, World Rugby prévoit un arrêt ou un report si l’indice dépasse les 250. Pour que le match reprenne, il faut :
- que l’indice retombe sous les 230 pendant au moins 45 minutes ;
- que les prévisions météo assurent qu’il ne remontera pas au-dessus de 250 dans les deux heures (si la rencontre a déjà commencé), ou dans les trois heures (si elle ne l’a pas encore débutée).
C’est toujours le médecin de match qui détient le pouvoir de trancher.
Un calculateur en ligne pour simplifier la prise de décision
World Rugby met également à disposition un outil numérique intuitif pour estimer l’indice HSI en fonction des conditions locales. Objectif : permettre aux organisateurs de réagir vite et de manière uniforme à travers le monde.
Avec ces nouvelles directives, l’instance internationale cherche à instaurer une culture de vigilance face à la chaleur, dans un contexte de réchauffement climatique de plus en plus marqué.
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