Les négociations reprennent entre la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) pour la mise à disposition des internationaux en juillet 2026. L’enjeu est majeur : la première édition de la Coupe des Nations, inspirée du modèle footballistique de la Ligue des Nations, se disputera à ce moment-là.

L’actuel accord entre les deux institutions s’achève le 30 juin 2026, rendant incertaine la présence des meilleurs joueurs pour cette nouvelle compétition mondiale. La FFR veut s’assurer que le sélectionneur Fabien Galthié puisse compter sur ses cadres dès juillet. Mais côté clubs, la prudence domine, notamment autour de la protection de la santé des joueurs.

Une première réunion technique s’est tenue la semaine dernière. Autour de la table : Jean-Marc Lhermet pour la FFR, accompagné de Galthié, et côté LNR, Yannick Bru, Ugo Mola, Sébastien Piqueronies et Thomas Lombard. « C’était surtout une réunion technique pour que chaque partie comprenne vraiment les enjeux », glisse un proche des discussions.

L’objectif de la FFR est clair : pouvoir aligner tous les internationaux pour cette compétition estivale, qui verrait la France affronter la Nouvelle-Zélande, le Japon et l’Australie dès le mois de juillet.

Pour convaincre les clubs, la Fédération plaide la raison. « Tout en respectant évidemment la santé et la volonté des joueurs », insiste-t-on. Mais du côté de la LNR, le ton est plus réservé : « Pour l’heure, nous n’en sommes qu’au début des discussions, ça n’a pas franchement avancé. »

Le président de la FFR, Florian Grill, assume vouloir jouer la carte de l’ambition :

« On doit penser à une stratégie qui respecte la santé des joueurs. Mais la Ligue des Nations est une vraie compétition dans laquelle la France ne voudra pas faire de figuration. »

Un message clair : la FFR ne compte pas y envoyer une équipe B. Mais entre l’intérêt sportif et la réalité des clubs, le bras de fer ne fait que commencer.