Le MHR a vécu une soirée cauchemardesque à Marcel-Deflandre, où ses espoirs de qualification ont pris un sérieux coup. Pourtant bien entrés dans la rencontre, les Héraultais se sont lourdement inclinés face à une équipe rochelaise en pleine résurgence (47-18).

Une défaite qui les éloigne du Top 6 à seulement deux journées de la fin de la saison régulière.

Un feu de paille en ouverture, puis le trou noir

Montpellier a brièvement cru pouvoir faire un coup. L’ouverture du score sur un superbe mouvement conclu par Moustin, après une feinte géniale de Coly, a laissé entrevoir un match disputé. Mais l’euphorie a été de courte durée. Très vite, les Rochelais ont imposé leur loi, étouffant les visiteurs, incapables de sortir de leur camp et de rivaliser physiquement.

Au terme de cette lourde défaite, le manager Joan Caudullo n’a pas masqué son amertume via Midi Olympique :

« Aujourd’hui, on a tout perdu. Ils prennent le bonus offensif, en cas d’égalité avec La Rochelle, ils seront devant nous. Il nous reste deux matchs, on va faire en sorte de se relever et de montrer un bon visage avec toujours l’objectif dans les huit premiers et d’être qualifiés pour la Champions Cup. »

Le MHR a craqué sous la pression maritime

Durant 80 minutes, Montpellier a subi sans relâche. Mis sur le reculoir, contraints de défendre sans cesse, les hommes de Caudullo ont logiquement fini par céder.

« Quand tu ne fais que défendre, à un moment donné, tu es obligé de faire des fautes face à cette équipe de La Rochelle qui est bien en place. Tu te mets en difficulté. […] Il va falloir qu’on bosse, il va falloir qu’on travaille avec nos charnières, avec nos leaders, pour s’améliorer et arriver à jouer dans le camp adverse », a-t-il analysé.

Côté infirmerie, la rechute de Lenni Nouchi suscite l’inquiétude !

« C’est la même blessure au genou qu’il a eu il y a quelques semaines […] Je ne suis pas médecin, mais je pense que ce sera compliqué pour les prochains matchs. »

Anthony Bouthier lucide : « un grand pas vers l’arrière »

Le polyvalent arrière ou demi d’ouverture n’a pas cherché d’excuses. En conférence de presse, Anthony Bouthier a fait preuve de franchise :

« C’était un jour sans, on est passé complètement à côté. Même si ça va se jouer jusqu’au bout du bout, c’est sûr que c’est dur parce que les Rochelais entrent dans le top 6 et nous a contrario, on fait un grand pas vers l’arrière, donc ça va être très difficile de pouvoir raccrocher le bon wagon, mais il faut y croire, il reste deux matchs. »

Face à une défense agressive et une pression constante, les Montpelliérains ont été étouffés :

« Ils ont réussi à nous cantonner dans nos 22 mètres, ils nous ont mis la pression tout au long du match. Bravo à eux, c’est sûr qu’ils ont fait le match qu’il fallait pour rentrer dans le top 6 et y croire encore plus. »

La déception est d’autant plus grande que les attentes étaient élevées après le succès contre l’UBB. « Il va falloir bien analyser ce qui a manqué pour aller faire une grosse performance au Racing […] On doit se remettre la tête à l’endroit, bien se reposer, et comme je l’ai dit, tenter d’aller gratter des points au Racing. »

Deux finales à jouer pour éviter une saison blanche

Désormais huitièmes, à deux points du sixième (Castres, qui compte un match en moins), les Montpelliérains joueront leur avenir à l’extérieur face au Racing 92 avant de recevoir Clermont.

Le moindre faux pas pourrait leur coûter la Champions Cup. L’heure n’est plus aux calculs : Montpellier doit maintenant tout gagner pour espérer rester dans la course.