Les mots très durs de Christophe Urios sur sa relation avec son père : « Je n’écrirai pas son épitaphe, je n’irai pas sur sa sépulture »

Les mots très durs de Christophe Urios sur sa relation avec son père : « Je n’écrirai pas son épitaphe, je n’irai pas sur sa sépulture »

Le mercredi 3 décembre 2025 à 0:11 par David Demri

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Le manager de Clermont, Christophe Urios s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe.

Au cours de cet entretien, le technicien Français a évoqué sa relation très particulière avec son père.

Il indique avoir très peur parlé à son père lorsqu’il était jeune. Extrait:

« On ne causait pas trop. Mon père est un homme de la terre, un taiseux. Joseph, né à Alicante. Il a fui le franquisme, est arrivé en France à vingt ans. Contrairement à ce que certains pensent, je ne suis pas un mec qui parle beaucoup ou fort. Je n’ai jamais aimé me mettre en avant. J’ai pris confiance en moi à Oyonnax, à 40 balais. »

Il affirme ne plus parler à son père depuis 30 ans désormais. Extrait:

« Je l’ai revu cet été, « bonjour bonsoir ». Ça remonte à loin, il voulait que je reprenne l’exploitation familiale… Un jour, il m’a dit un truc du genre « on ne peut pas compter sur toi ». Je l’ai compris comme ça. C’est toujours là. (Il montre sa gorge).

« Un jour, je l’ai aperçu dans une vigne. Je me suis arrêté, on s’est fait la bise. On a échangé deux banalités, je suis reparti. Lui et moi, on est deux hommes durs. Parfois, il passe au Château quand je ne suis pas là. Je le sais. Il regarde mes vignes. Il donne son avis à mes frères.

Si je devais lui adresser un mot ? Probablement « merci », sa dureté m’a forgé. »

Dans la foulée, il affirme ne pas vouloir se rendre sur sa sépulture quand il ne sera plus de ce monde. Extrait:

« Je n’écrirai pas son épitaphe. Je n’irai pas sur sa sépulture. Non. Je suis comme ça. Dur. Dur, d’abord avec moi. Et puis dur avec les gens qui m’ont fait du mal. »

En revanche, il affirme aimer ses joueurs dont notamment un certain Benjamin Urdapilleta. Extrait:

« Je suis un affectif. J’aime mes joueurs, attention ce ne sont pas mes copains. Benjamin Urdapilleta, je le considère comme mon fils. Quand il m’a dit qu’il allait rejouer à Perpignan, à 39 ans, je lui ai dit « Tu es complètement fou ! » J’ai besoin de relations vraies, sur ma réserve, je suis moins bon. »

Il conclut. Extrait:

« J’ai fait connaissance avec Bernard Magrez, un grand vigneron bordelais, parti de rien. Il possède 41 châteaux. Il n’a pas loin de 90 ans, il m’a raconté qu’un jour, son père l’avait envoyé à l’école avec une pancarte autour du cou où était écrit « Je suis un feignant ». Il s’est construit comme ça, Bernard. Il rêvait d’être boxeur, idolâtrait (Marcel) Cerdan. Je suis comme lui, j’ai besoin de colère. C’est mon carburant. Ma fille est comme moi, elle veut être avocate. C’est un bon truc la colère. Dans le monde où on vit, il faut être en colère. Tout le temps. »

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