Les mots très forts de Camille Chat concernant son départ du Racing 92 !
Les mots très forts de Camille Chat concernant son départ du Racing 92 !
Le mardi 13 mai 2025 à 0:28 par David Demri
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Pour la première fois depuis son licenciement du Racing 92, le talonneur Camille Chat est revenu en détails sur son départ du club Francilien.
C’est avec une vive émotion que l’ancien joueur du Racing 92 a expliqué sa mise à l’écart.
Il s’est confié via L’équipe.
Il ne le cache pas : devoir quitter le Racing 92 en cours de saison, de la sorte, a été quelque chose de très difficile pour lui. Extrait:
« Très mal forcément. J’étais hyper triste. Pour moi, c’était inimaginable parce que ça faisait presque douze ans que j’étais au Racing et parce que j’ai un rapport exceptionnel avec Jacky. C’est quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi et que je respecte énormément. Le Racing, c’était chez moi. C’est vrai que la relation que j’avais avec Lancaster s’était peut-être un peu dégradée au fur et à mesure des derniers mois. Et je pense que c’est ça qui a fait que… Ça a été dur. »
Il l’affirme : il ne prenait plus de plaisir au Racing 92. Extrait:
« Non, mais je ne prenais plus de plaisir sur le terrain, un peu moins aussi à aller au club et même à être au sein du groupe, alors que j’y ai de très bons amis. J’étais rentré dans une forme de dépression. Peut-être aussi que je m’entraînais moins bien et que j’étais moins concentré sur ce que je devais faire.
L’ambiance qui régnait ne me donnait pas plus envie que ça de faire des efforts. Quand je ne suis moins performant sur le terrain, je me mets dans une forme de détresse et je ne suis pas heureux dans ma vie. Et inversement. Ma mère m’a dit : »Peut-être qu’au final, ce qui est arrivé, tu l’as voulu au fond de toi ». Elle a sans doute raison. »
Selon lui, ce départ était finalement nécessaire pour sa carrière. Extrait:
« Peut-être que je me mentais à moi-même inconsciemment. J’avais tout pour être heureux au Racing, un club exceptionnel où j’ai grandi. Je pensais clairement y faire toute ma carrière. Financièrement, j’étais bien. J’étais à côté de ma famille. Mais intérieurement, ça n’allait pas, même si je n’arrivais pas à me l’avouer sur le coup. Je n’étais pas épanoui. Je rentrais chez moi et j’étais infect. J’étais aigri, sans arrêt énervé. J’avais la hargne en moi. Ça n’a pas été facile pour ma compagne. Elle aussi a traversé beaucoup de choses. Elle m’a beaucoup aidé.
Sans mon entourage, ça aurait été encore plus dur. Ma famille m’a remis les pieds sur terre en me disant que je n’avais pas une vie de sportif de haut niveau, qu’il fallait que j’en prenne conscience et que j’avais une chance énorme de faire ce que je faisais. Soit je partais dans un chemin et je la gâchais, soit je me réveillais. Et c’est ce que j’ai fait. Au final, c’est peut-être un mal pour un bien. Je ne veux plus me pourrir la vie inutilement.
Ça faisait un petit moment que je me sentais un peu à bout de souffle. Mais c’était par période. Même si c’est lui qui m’a viré, l’arrivée de Lancaster (en 2023) m’avait fait du bien. C’était un nouveau cycle. Rugbystiquement, je le trouvais vraiment très fort. Humainement, ça l’a moins bien fait. Je n’étais pas à mon niveau, le Racing non plus. Le club était au creux de la vague. Je n’arrivais pas à trouver des solutions. C’est un engrenage et ça n’a pas arrangé mon état psychologique. »
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