L’information est signée Le Parisien –

Un an après la disparition tragique de Medhi Narjissi, jeune joueur du Stade Toulousain et international U18, les sanctions disciplinaires contre deux cadres de l’équipe de France sont tombées.

Ainsi, Robin Ladauge et Stéphane Cambos, tous deux encadrants de l’équipe de France U18 en août 2024, ont été sanctionnés.

Robin Ladauge, préparateur physique à l’origine de la séance de récupération en eau froide sur la plage de Dias Beach, est révoqué de la fonction publique. À 47 ans, il perd son statut de fonctionnaire, la mesure disciplinaire la plus sévère.

Stéphane Cambos, manager des U18, écope d’une suspension de deux ans, dont un avec sursis.

Cette différence de traitement choque les parents du jeune rugbyman disparu.

Dans un courrier adressé à la ministre des Sports Marie Barsacq, Valérie et Jalil Narjissi dénoncent :

« Nous sommes choqués par la décision prise concernant Monsieur Stéphane Cambos : deux ans de suspension dont un avec sursis. Quelle honte ! Cette sanction n’est en rien à la hauteur des fautes commises, ni de la tragédie irréparable que nous vivons. Elle traduit un manque total de respect pour la mémoire de notre fils. »

L’IGESR avait pointé une responsabilité plus lourde du préparateur physique, mais pour la famille, l’ensemble du staff présent ce jour-là aurait dû être concerné. « Quand Medhi a été en difficulté, pas un adulte n’a bougé. Mon fils a été abandonné », accuse Jalil Narjissi.

Sur le plan judiciaire, Ladauge et Cambos restent mis en examen pour homicide involontaire. Une confrontation en juin à Agen n’a pas permis d’éclaircir leurs versions. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende.

Début août, pour le premier anniversaire du drame, la famille s’est recueillie au Cap de Bonne-Espérance et a inauguré une stèle en mémoire de Medhi : « Tu n’es plus là où tu étais mais tu es partout là où on est. On t’aime. »