
Les Parisiens étaient sûrs de leurs forces contre le Rugby Club Toulonnais
Les Parisiens étaient sûrs de leurs forces contre le Rugby Club Toulonnais
Le lundi 8 juin 2015 à 10:28 par David Demri
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Qui l’eût cru ? Le Stade français en finale du Top 14, personne ne l’aurait parié. Ou alors, que les menteurs
lèvent le doigts. Même le président Thomas Savare confessait samedi matin à demi-mot son étonnement et sa joie d’avoir vu ses joueurs réaliser une telle performance face au RC Toulon. « Je craignais l’expérience et de la confiance des Toulonnais, a-t-il dit. J’ai vraiment été surpris par notre maîtrise. »
Une maîtrise qui s’est affichée en taille XXL sur la pelouse du Nouveau stade de Bordeaux et transpirait encore samedi matin au Novotel de Mérignac. Après une telle performance, on imaginait les Parisiens totalement euphoriques, déchaînés, s’offrant une nuit de folie. Raté. À leur retour du stade, certains d’entres-eux se sont attardés au bar de l’hôtel mais aucun excès. Simplement la volonté de prolonger le plaisir d’une douce soirée de printemps. Ce samedi matin, peu avant dix heures, ils ont, un à un, traversé les jardins de l’hôtel, séparant leurs chambres de la salle de restauration, pour se rendre au petit-déjeuner. Sergio Parisse arborait un magnifique maillot de bain à fleurs, la perle fidjienne Waisea un énorme bandage sur le genou gauche.
Dans un salon à proximité du hall d’entrée, Lionel Beauxis et son épouse Marie-Alice Yahé étaient venus en voisins présenter leur fils, né il y a quelques semaines, à leur ami le talonneur Laurent Sempéré. Plus loin, la colonie sud-africaine – Steyn, Mostert, Bosman – dissertait en terrasse sous le chaud soleil bordelais. À part ça ? Rien. Ni effervescence ni gueule de bois. Battre le triple champion d’Europe en titre, sans aucune contestation possible, les Parisiens s’en savaient capables.
De là à banaliser l’événement, il y a un pas que Parisse et ses partenaires ont franchi. « On ne banalise pas notre performance, rétorque Antoine Burban. Seulement, on y a toujours cru. On a pris conscience de nos capacités lorsque nous avons gagné au Racing-Metro en jouant à 14 contre 15 durant une heure. C’est ce jour-là que nous avons gagné notre qualification pour la finale. »
Une victoire fondatrice, ou plutôt révélatrice d’un groupe qui s’est construit dans la difficulté. Inutile de revenir sur les années de galère. Mais Antoine Burban le jure : « Disputer le Challenge européen sous la neige à Bucarest, jouer un match à Lisbonne, ça forge le caractère d’une équipe et ça soude un groupe. » Au point de se promettre, au soir de la qualification obtenue face à Montpellier, d’aller au bout. « On s’est dit que nous étions redevenus le Stade français », glisse encore, avec un sourire malicieux, Burban.
Tant est si bien que, quelques heures seulement après l’exploit, tout était déjà prêt pour la finale de samedi prochain. Comme si les Parisiens étaient sûrs de leur fait. Ou comment expliquer qu’une unité mobile de cryothérapie stationnait samedi matin sur le parking du Novotel afin de favoriser la récupération des joueurs. « Nous sommes plutôt du genre prudents habituellement, avouait le directeur général délégué du Stade français. Mais nous avions anticipé une éventuelle qualification. » Et ce dernier d’ajouter : « Même Gonzalo était surpris que j’accepte de réserver la cryothérapie. » Alexandre Marco, le préparateur physique, avait lui aussi tout préparé en amont. Chaque joueur avait son planning, parfaitement réglé pour ce samedi matin : cryothérapie puis passage en piscine. François Castex, son adjoint, lui n’avait pas prévu d’être balancé à l’eau tout habillé. Seule folie de la matinée.
SERGIO PARISSE OFFRE SON MAILLOT À ANNE HIDALGO
En début d’après-midi, le Stade français a pris la direction de la gare de Bordeaux Saint-Jean. Là encore, la finale était déjà bien ancrée dans les esprits stadistes. Arrivé en avion le jeudi, le Stade français a regagné la capitale en TGV. Un choix du staff médical, encore pour favoriser la récupération.
Dans la voiture 13, ambiance contrastée. D’un côté, Gonzalo Quesada, les yeux rivés sur son ordinateur revoyait quelques images de la victoire de la veille et s’attachait déjà à organiser le programme de la semaine en compagnie d’Alexandre Marco. De l’autre, Jeff Dubois, Adrien Buononato et deux autres membres du staff s’égosillaient autour d’un jeu de carte. Quant aux joueurs, ils étaient tous rivés sur leurs smartphones à suivre la seconde demi-finale entre Clermont et Toulouse. À leur arrivée à Paris, le nom du vainqueur connu, ils pouvaient définitivement basculer vers leur objectif final.
Un objectif que les joueurs ont partagé dans l’intimité de leur vestiaire juste après la rencontre avec la Maire de Paris, Anne Hidalgo, échappée du congrès du Parti socialiste à Poitiers. Le capitaine Sergio Parisse lui a offert son maillot et lui a donné rendez-vous samedi prochain à l’Hôtel de ville avec le Bouclier de Brennus. En son temps, Bertrand Delanoé recevait Max Guazzini et ses joueurs après chaque finale. Pour le coup, Anne Hidalgo était sans doute la seule dans les rangs parisiens à ne pas avoir anticipé la présence de son club en finale du Top 14, une réception étant programmée pour une autre occasion. Mais, elle l’a promis, le Stade français, champion de France ou non, aura toute sa place, à l’issue de la rencontre, dans la maison des Parisiens.
Source: Midi Olympique
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Sûrs de leurs forces ?.. OUI . Uniquement après le premier quart d’heure de jeu , aussi , ( Après l’essai de Drew ) :rotfl: Et surtout pas trop fiers avant , avec certains visages inquiets quand même dans le couloir d’attente d’entrée dans le stade .
HIDALGO connait qq chose au rugby ?
Leur victoire sera éphémère
Ce club est trop irrégulier et l’effectif un peu juste
Face une équipe de l’ASM au mieux de sa forme le SF ne devrait pas gagner
MG , Anne Hidalgo, en tant que Maire de Paris, a tout à fait le droit d’assister à une demi-finale dans laquelle sa Ville est représentée. Je ne vois pas l’incongruité de sa présence. Dis que tu n’aimes pas la Gauche ,ce serait plus honnête.
Quant, à être sur de sa force, le SF n’a rien inventé.Si tu te sens pas capable de jouer une demie, reste chez toi.
Une petite remarque. Les Parisiens, ont quand même bénéficié de la mansuétude de Mr Raynal. Arbitrage à sens unique, donc, à 16 contre 15.
Mais bon, c’est ainsi, on verra » l’an qué ben « .
Hidalgo de gauche… Hahaha elle bonne celle là 🙂
Comme en tant que maire de Paris elle a le droit d’aller en jet privé assister à la finale de ligue des Champions qui oppose 2 clubs étrangers…
Bref restons-en au rugby…
Depuis le match contre l’UBB par exemple on a eu l’occasion de découvrir les faiblesses de la conquête duRCT .Et le SF l’a exploité:0 ballon jouable après mêlée qui est le chantier urgent
Oh » putain « ,c’est un point sensible, quand on parle de la Gauche dans le Var.
Par rapport aux Sarkophiles ou Lepénistes, c’est quand même une personne mesurée et intelligente.Ah ce n’est pas la gauche de la gauche ( ça me plairait bien ), mais c’est une femme de Gauche.
Bon, la Politique fait partie de notre » patrimoine « , mais j’ai quand même répondu aux » droitistes Varois « .
Et puis et j’en termine, je suis de Gauche, mais ce n’est pas une pathologie mortelle.
Vive le Rugby et notre cher RCT !!!!!
En fait de gauche c’est un bon pilier gauche qu’il nous faut! la gauche aujourd’hui elle est à Cannes ou en jet privé !