Son rêve de briller en finale européenne n’aura duré que vingt-deux minutes.

Aligné d’entrée face à Northampton pour ce choc de Champions Cup, Romain Buros a dû quitter prématurément la pelouse du Principality Stadium, victime d’une rechute à l’ischio-jambier gauche. Un pari tenté malgré les douleurs… qui s’est retourné contre lui.

L’arrière de l’Union Bordeaux-Bègles, qui avait déjà ressenti une gêne musculaire après le quart de finale de Top 14 contre Castres, savait qu’il prenait un risque.

« J’ai ressenti une gêne au niveau des ischio-jambiers dimanche dernier après le match contre Castres. On a essayé de gérer ça dans la semaine puis on a dit : « on tente quand même ». Malheureusement, sur une accélération ça a lâché », a-t-il confié via Midi Olympique après la rencontre, visiblement partagé entre frustration et soulagement collectif.

« Je n’ai joué que vingt minutes environ mais ce n’est pas grave car nous sommes champions. J’espérais jouer un peu plus mais c’est comme ça ».

La veille du match, lors du traditionnel « captain run », Buros n’avait pas pris part à la séance, signe déjà préoccupant de son état physique. Mais à l’image de l’engagement total que demandait ce rendez-vous historique, le joueur n’a pas voulu se ménager.

« La saison dernière, lors de la demi-finale contre le Stade français, j’hésitais à accélérer car je n’étais pas à 100 %. Pour cette finale, je me suis dit : « envoie tout même si tu te flambes », bon je me suis flambé mais je savais que ça pouvait m’arriver, on a pris le risque ».

Après sa sortie, c’est Louis Bielle-Biarrey qui a glissé à l’arrière, tandis qu’Arthur Retière entrait sur l’aile. Une rotation improvisée mais efficace, qui n’a pas empêché l’UBB de décrocher le premier sacre européen de son histoire.

Romain Buros doit désormais passer des examens pour déterminer la gravité de la blessure.

Son absence pourrait durer plusieurs semaines, un coup dur personnel en pleine phase finale du championnat. Mais pour le joueur comme pour tout Bordeaux, le plus important est ailleurs : l’UBB est sur le toit de l’Europe.