Les promus vivent un calvaire en Top 14 : Explications
Les promus vivent un calvaire en Top 14 : Explications
Le lundi 1 décembre 2025 à 13:28 par David Demri
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Depuis la refonte du championnat de Pro D2 en 2017-2018, la montée en Top 14 est devenue un parcours bien plus tortueux qu’avant.
Les promus n’ont plus le temps nécessaire pour se préparer au niveau supérieur, et les résultats de ces dernières saisons montrent à quel point la mission s’est durcie.
Une réforme qui a tout changé
Avant 2017, finir premier de Pro D2 suffisait pour monter directement en Top 14 et préparer sereinement la saison suivante. Mais la mise en place de l’access-match a bouleversé cet équilibre.
Désormais, le premier n’est plus champion automatiquement, et la montée passe obligatoirement par des phases finales, toujours imprévisibles.
Ce format façon « roulette russe » empêche les clubs de planifier : impossible d’anticiper les recrutements ou l’organisation en Top 14 tant que la montée n’est pas assurée.
Des promus en grande difficulté depuis
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Depuis cette réforme :
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Vannes et Oyonnax ont fait l’ascenseur en une seule saison malgré de bonnes intentions.
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Bayonne, en 2022, est le seul club à avoir réellement réussi sa première année, terminant à une solide 8e place.
C’est même le meilleur classement pour un promu depuis l’apparition de l’access-match.
Comparé à l’ancienne formule, le contraste est énorme : pendant plus d’une décennie, la majorité des promus parvenaient à se maintenir, parfois même les deux clubs montés la même année (comme en 2006-2007 ou 2013-2014).
Perpignan, l’exception qui confirme la règle
L’USAP est aujourd’hui le seul exemple d’un promu capable de durer dans l’élite depuis la réforme.
Monté en 2021, le club catalan attaque sa cinquième saison consécutive en Top 14. Un record dans ce nouveau contexte.
Mais derrière cette réussite, la réalité est plus nuancée :
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Perpignan a dû passer trois fois par l’access-match pour sauver sa place.
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Le club ne s’est maintenu « directement » qu’une seule fois depuis son retour.
Un maintien possible, mais jamais confortable.
Avec un Top 12, le destin des promus serait-il différent ?
La question revient régulièrement dans le débat : si le Top 14 repassait à 12 clubs, les promus auraient-ils plus de chances de survivre ?
Le raisonnement existe :
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moins de clubs = moins de concurrence directe,
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calendrier allégé,
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effectifs moins sollicités,
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et surtout, davantage de visibilité pour préparer la montée.
Mais pour l’instant, le format ne bouge pas. Et tant que l’access-match restera en place, la marche entre Pro D2 et Top 14 restera probablement l’une des plus difficiles d’Europe.
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