Les raisons du cauchemar vécu par Louis Bielle-Biarrey en finale du Top 14

Les raisons du cauchemar vécu par Louis Bielle-Biarrey en finale du Top 14

Le dimanche 29 juin 2025 à 14:10 par David Demri

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Considéré comme l’un des joyaux du rugby français cette saison, Louis Bielle-Biarrey est passé à côté de son rendez-vous en finale du Top 14. Sorti à la mi-temps, l’ailier de l’UBB a vécu un cauchemar au Stade de France.

Le choc tant attendu entre Toulouse et Bordeaux a tenu toutes ses promesses sur le plan du spectacle (39-33), mais pas pour tout le monde. Du côté girondin, un nom a cristallisé les interrogations : celui de Louis Bielle-Biarrey.

Meilleur marqueur de la saison régulière, héros du Tournoi des VI Nations, l’ailier tricolore a été méconnaissable. Un constat brutal, symbolisé par des statistiques indignes de son standing : une seule passe réussie, deux en-avants, aucun mètre parcouru ballon en main, un seul plaquage effectué.

Une présence sans impact… et une sortie prématurée

Dès les premières minutes, le ton était donné. Louis Bielle-Biarrey semblait perdu dans le rythme effréné imposé par les Toulousains. Muselé, coupé de ses soutiens, il n’a jamais trouvé l’occasion de faire parler sa vitesse ou ses appuis. Son entraîneur, Yannick Bru, a rapidement pris une décision forte : le sortir dès la pause.

.« Il prend un tampon terrible sur le premier coup d’envoi du match. En fait, c’est un coup sur la crête iliaque, il ne pouvait plus courir donc ça n’a rien à voir avec le reste », a précisé le manager de l’UBB, évoquant un choc violent à la hanche qui l’a handicapé dès le départ.

Une finale presque compromise avant même de commencer

Si Bielle-Biarrey était sur la feuille de match, c’est déjà un petit miracle. Victime d’une commotion face à Vannes en fin de saison, son retour s’est fait contre la montre. Absent en demi-finale, il n’avait repris que récemment. Malgré les feux verts médicaux, « ce n’étaient pas des phases finales de Top 14 qui avaient envie de sourire à Louis, mais c’est comme ça », a résumé un Yannick Bru résigné mais lucide.

30 matchs, 2 300 minutes : le corps dit stop

Avec 30 rencontres disputées sur l’ensemble de la saison, la charge physique accumulée a été énorme pour le joueur de 22 ans. Sur la pelouse, il ne semblait pas seulement diminué, mais aussi à court de jus. Pris à deux reprises par la défense toulousaine sur les remises en jeu, ciblé dès l’entame, il a très vite disparu des radars. Dans le vestiaire, à la mi-temps, « LBB semblait absent ». C’est finalement Arthur Retière qui a pris sa place pour tenter de relancer les lignes arrière.

Une saison exceptionnelle… mais éprouvante

Habitué à se donner corps et âme, l’ailier n’a jamais ménagé ses efforts. « Il vomit régulièrement avant, pendant et après les rencontres », confiait-on récemment. Preuve d’un engagement total, mais aussi d’un organisme mis à rude épreuve. Son incroyable année, ponctuée d’essais spectaculaires, de prestations XXL et d’un sacre européen avec l’UBB, s’est conclue sur une note douloureuse, sans titre national mais avec une leçon en termes de gestion physique.

Louis Bielle-Biarrey va désormais pouvoir souffler. Et s’il n’a pas pu conclure cette aventure sur une apothéose, son parcours 2024-2025 reste impressionnant. À 22 ans, il a déjà vécu les sommets… et les creux. Assez pour nourrir un esprit de revanche dès la saison prochaine.

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1 Commentaire

  1. Anky 30 juin 2025 at 12h- Répondre

    Il doit penser à son corps et abandonner le rugby.