À Wellington, la France se présentera avec des armes nouvelles. Après une courte défaite à Dunedin qui a fait trembler la forteresse néo-zélandaise, Fabien Galthié compte bien injecter de la puissance et de l’expérience dans son XV de départ pour tenter un coup retentissant samedi prochain.

Galthié savait. Il savait que son équipe « expérimentale » pouvait frôler l’exploit. Il savait surtout que les renforts, fraîchement arrivés de Bordeaux et de Toulouse, seraient des ajouts décisifs dans sa quête de victoire.

Champions en mission : Bordeaux et Toulouse prêts à injecter leur folie

Ils sont cinq à avoir traversé le globe en milieu de semaine. Cinq joueurs portés par le souffle de leurs exploits en club : Pierre Bochaton, Maxime Vergnes-Taillefer, Nicolas Depoortère, Joshua Brennan et Pierre-Louis Barassi. Champions d’Europe pour les uns, champions de France pour les autres, ils incarnent l’élite de la saison hexagonale. Et ils n’ont pas fait le déplacement pour regarder depuis le banc.

Le staff tricolore n’a jamais caché son intention de les utiliser. Galthié, qui a bataillé pour obtenir leur libération post-finale, ne leur a jamais promis un simple rôle de complément. La promesse est claire : leur plus-value est attendue, tout comme leur capacité à faire basculer une rencontre dans laquelle il a manqué si peu à Dunedin.

Devant, de la puissance à revendre

Dans le pack, Pierre Bochaton et Joshua Brennan pourraient faire leur apparition. Le premier, véritable combattant hybride entre la 2e et la 3e ligne, séduit le staff par son activité et son tempérament. Brennan, lui, a l’impact physique pour répondre au défi brutal imposé par les Blacks lors du premier test. Tous deux peuvent postuler d’entrée… ou dynamiter le match en sortie de banc.

Derrière, Barassi et Depoortère pour redistribuer les cartes

Chez les trois-quarts, les cartes sont en train d’être rebattues. Si la paire Fickou-Gailleton a tenu son rang à Dunedin, l’option Depoortère reste sur la table, tant le Bordelais rayonne depuis plusieurs mois. Quant à Barassi, sa polyvalence et son explosivité sont des atouts précieux dans un match à haute intensité. Capable de jouer centre ou ailier, le Toulousain pourrait bien être l’un des éléments surprises du deuxième test.

Le retour de Léo Barré, un coup tactique gagnant

Absent à Dunedin en raison d’une béquille, Léo Barré est enfin opérationnel. Arrivé en même temps que les finalistes, l’arrière du Stade Français postule désormais à une place de titulaire. Et cela change beaucoup de choses. Il apporte l’expérience, la précision au pied, et surtout… il permet de repositionner Théo Attissogbe sur une aile, là où sa pointe de vitesse peut faire très mal à une défense néo-zélandaise en difficulté sur les extérieurs.

Un deuxième test décisif

Dans les jours à venir, le staff tricolore devra trancher. Mais une chose est certaine : les nouveaux arrivants ne resteront pas dans l’ombre. À Wellington, c’est un XV de France renforcé, affûté, et revanchard qui se dressera face aux All Blacks. Et cette fois, il n’est pas question de passer si près…