Les secrets de l’USAP pour convaincre Sevu Reece de signer malgré un début de saison catastrophique

Les secrets de l’USAP pour convaincre Sevu Reece de signer malgré un début de saison catastrophique

Le lundi 15 décembre 2025 à 15:43 par David Demri

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Perpignan a frappé un grand coup qui a laissé le Top 14 bouche bée. L’arrivée de Sevu Reece – 28 ans, 37 sélections avec les All Blacks – pour trois saisons représente bien plus qu’une opération séduisante : c’est un scénario que personne n’avait anticipé et qui pourrait transformer durablement le visage de l’USAP.

Le recrutement de l’ailier des Crusaders était loin d’être une simple idée glissée dans un carnet. Conscients que leur ligne de trois-quarts manquait d’un finisseur de classe mondiale, les dirigeants catalans avaient repéré très tôt la fenêtre potentielle autour de la fin de contrat du Fidjien d’origine, prévue fin 2026. C’est cette anticipation, associée à une stratégie très directe, qui a permis au club de prendre une longueur d’avance sur des concurrents plus attentistes.

L’USAP a concentré toute son énergie sur ce dossier, quand d’autres clubs donnaient la priorité à d’autres postes comme l’indique Midi Olympique. Dans un marché où les ailiers ne sont généralement pas jugés prioritaires, Perpignan a tout simplement été le plus rapide.

L’offre financière, calibrée selon les exigences de son entourage, ainsi que le positionnement géographique et l’identité très singulière du club ont fini par faire mouche.

Une hiérarchie bouchée chez les All Blacks

Ironie du calendrier : la tournée d’automne pouvait encore, dans un autre contexte, rebattre les cartes. Mais Reece, rarement utilisé en 2024 et relégué derrière une concurrence dense, n’a pas entrevu de véritable réouverture. Il n’a disputé qu’un seul test – en sortie de banc – au pays de Galles, preuve supplémentaire qu’un retour dans la lumière noire et argentée ne semblait plus d’actualité.

Le Mondial 2027 s’éloignant, la voie européenne reprenait tout son sens. L’état d’urgence sportive de l’USAP n’a pas freiné sa réflexion.

Le contrat signé contient d’ailleurs une clause liée à une éventuelle descente en Pro D2, preuve que l’ailier est prêt à rejoindre le club quelle que soit la situation immédiate. Avec un engagement sur trois ans, Reece sait qu’il aura de toute façon l’occasion de s’exprimer rapidement au plus haut niveau.

Autrement dit, même en cas de relégation en Pro D2, le Néo-Zélandais devrait porter le maillot Catalan la saison prochaine.

Une opération verrouillée avec Wellington

Restait un point crucial : le cadre réglementaire néo-zélandais. Un All Black ne peut, en principe, entamer des démarches de départ que dans les douze derniers mois de son contrat. Pour éviter toute zone grise, le camp Reece a pris les devants. La NZRU et Scott Robertson ont été informés très tôt. L’accord a été donné, validant le transfert et garantissant un départ propre.

Cette phase de négociation, menée dans une discrétion remarquable, a permis au dossier d’avancer sans fuite jusqu’à son officialisation. Une prouesse dans un marché où tout finit généralement par filtrer.

Avec ce recrutement, Perpignan a prouvé qu’un club en quête de stabilité peut encore attirer des joueurs de dimension mondiale, à condition de frapper au bon moment, avec les bons arguments.

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1 Commentaire

  1. Bougnatix 15 décembre 2025 at 18h- Répondre

    La cellule recrutement de l’USAP montre ses qualités contre vents et marées . Peuvent ils donner des cours payants à des clubs qui n’y arrivent pas ?