Le Stade Toulousain repart en campagne avec un défi immense : conserver son titre de champion de France et s’offrir un quatrième Bouclier de Brennus consécutif. Une performance qui marquerait l’histoire du rugby français.

Chaque début de saison ramène la même question : ce groupe est-il toujours aussi affamé ? La réponse semble ne faire aucun doute. Le levier de motivation des Rouge et Noir se trouve cette fois dans l’histoire.

Seule la génération des années 90 avait réussi un tel quadruplé, entre 1994 et 1997. En 2024, les hommes d’Ugo Mola avaient déjà écrit une page unique du rugby moderne en réalisant un triplé inédit depuis la création du Top 14.

Ramos : « On vit nos années, nos saisons à fond« 

Pour Thomas Ramos, l’heure n’est pas aux bilans mais à l’instant présent comme il l’explique via La Dépêche :

« C’est une cinquième finale de Top 14 en six ans donc c’est exceptionnel. Nous, on est dans le truc. On vit nos années, nos saisons à fond mais le jour où on arrêtera, on réalisera quand même que ce n’est pas rien ce qu’on est en train de faire. »

Le Stade ne vit donc pas dans la nostalgie des archives, mais dans la volonté de repousser toujours plus loin ses limites.

Des renforts XXL en cours de saison

Les champions de France retrouveront en effet plusieurs cadres de premier plan au fil des mois. Antoine Dupont est attendu en novembre, Peato Mauvaka en janvier, tandis qu’Ange Capuozzo, absent en finale, sera le premier à faire son retour.

Des renforts considérables pour une équipe qui avait déjà su compenser l’an dernier les absences de Cyril Baille, Emmanuel Meafou ou Anthony Jelonch.

La stabilité de l’effectif et la montée en puissance de nombreux jeunes issus du centre de formation constituent d’autres atouts majeurs.

Jean Bouilhou, entraîneur adjoint, ne cache pas sa satisfaction :

« Le groupe est prêt et a bien bossé malgré la courte préparation. Les joueurs ont maintenant pas mal d’expérience et de vécu. Les mecs se sont bien préparés pendant les vacances. On l’a vu très vite dès la première semaine. Ce sérieux qu’ils ont eu, il faut leur tirer un coup de chapeau parce qu’ils ont joué le jeu pour être prêts pour la reprise. »

Un double objectif : France et Europe

En parallèle du Top 14, la Champions Cup demeure une priorité. La poule, jugée plus abordable que la saison passée, pourrait ouvrir la voie à un parcours plus favorable.

Mais la route est semée d’embûches : fatigue psychologique, calendrier international chargé avec une tournée d’automne copieuse (Afrique du Sud, Fidji, Australie) et un Tournoi des Six Nations exigeant. Autant de paramètres que le staff toulousain devra maîtriser pour permettre au club de continuer à écrire l’histoire.