Clermont traverse une période très délicate.

En cas de défaite à domicile contre Pau ce samedi, les hommes de Christophe Urios se rapprocheraient très dangereusement de la zone rouge et de la 13ème place de barragiste.

Malgré l’urgence de la situation, l’entraineur adjoint de l’ASM, Julien Laïrle tente de relativiser.

Il indique que son équipe n’est pas très loin du top 6. Extrait:

« Le top 6 n’est pas très loin quand même. Donc après soit on regarde le verre à moitié plein, soit on le regarde à moitié vide. Là on va regarder match après match pour commencer, on va s’occuper de Pau, pas trop du classement. Parce qu’il y a trois matchs de ça on était dans le top 6 et aujourd’hui on n’y est plus, donc ça va très vite.

Évidemment que si on parle du classement, on regarde vers le bas, on peut tous trembler, tous avoir peur et perdre de la confiance mais je pense que ça ne nous amènera pas de performance sur le terrain.

Perdre au Michelin, ou faire match nul, est une vraie contre-performance en Top 14. Pour nos supporters, tous ceux qui nous suivent, devant nos familles on a envie de redorer le blason, ici chez nous. Dès ce samedi face à Pau.

Le premier levier à appliquer est de jouer notre rugby. Montrer le rugby que l’on a pratiqué il n’y a pas si longtemps. Tout simplement. Retrouver nos fondamentaux, car aujourd’hui on est trop fébrile là-dessus.

C’est retrouver une conquête fiable, une bonne occupation, être beaucoup plus coureur quand on est dans la zone de marque, les bases qui font une équipe forte. Aujourd’hui, on ne doit pas avoir de doute parce qu’il y a un mois et demi, c’étaient des secteurs forts. Voilà la priorité pour ce match, samedi au Michelin. »

De son côté, le talonneur Etienne Fourcade veut prendre les matches les uns après les autres. Extrait:

« Pour l’instant c’est prendre les matchs un par un, gagner face à Pau, gagner au Racing et après on verra. Il y a la coupe d’Europe qui pourra peut-être nous faire du bien.

Il faut prendre les matchs un par un, pas trop viser le top 6, pas trop regarder derrière non plus, sans se brider. Il faut jouer comme si c’était le dernier match à chaque fois.

Je n’ai pas connu avec le maillot d’ici la période où Clermont ne perdait jamais ou presque chez lui, mais quand je venais au Michelin avec Grenoble, on chargeait, on savait que ça allait être très dur. Dans ce Top 14 extrêmement serré, toutes les équipes viennent au Michelin pour gagner les matchs. Il n’y a plus comme avant des clubs qui envoient des équipes B. »

Interrogés par France 3, des supporters Clermontois refusent de penser à toute bataille pour le maintien. Extrait:

« Je n’y pense même pas. Ça me ferait beaucoup de peine. Aujourd’hui on est en bas, à nous de remonter. On a un état d’esprit d’inquiétude et de questionnement. On se demande comment on a fait pour en arriver là. L’équipe est en reconstruction mais on attend du mieux. »