Les transferts ne s’arrêtent jamais en Top 14 : Un spécialiste explique pourquoi des joueurs changent soudainement de club en cours de saison

Les transferts ne s’arrêtent jamais en Top 14 : Un spécialiste explique pourquoi des joueurs changent soudainement de club en cours de saison

Le mercredi 17 décembre 2025 à 0:29 par David Demri

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Le mercato ne s’arrête plus à l’été. Depuis plusieurs mois, le rugby français vit au rythme des ajustements permanents. D’une semaine à l’autre, des joueurs changent de club presque du jour au lendemain.

Depuis le début de la saison, une trentaine d’éléments de l’élite ont déjà pris un nouveau départ en cours d’exercice. Un phénomène de plus en plus visible, qui interpelle supporters comme observateurs.

Derrière cette agitation, une réalité simple : la gestion des effectifs est devenue beaucoup plus souple. Les clubs s’adaptent en permanence, parfois dans l’urgence.

« Il y a deux explications à cela : la grande majorité des clubs de l’élite sont au taquet du salary cap et cherchent donc par tous les moyens à optimiser leurs ressources ou à se donner un peu de marge pour l’avenir ; l’autre raison est la pression du résultat qui ne fait que s’accentuer : au moindre pépin, vous êtes dans la réaction, quitte à sur-réagir parfois », analyse un agent sportif dans les colonnes du Midi Olympique.

Résultat : des trajectoires de carrière bouleversées. Si une partie de ces joueurs rejoint la Pro D2 pour se relancer, plusieurs éléments de premier plan ont eux aussi été concernés par ces mouvements rapides.

Les ouvreurs en première ligne

Le poste d’ouvreur illustre parfaitement cette nouvelle dynamique. À l’échelle nationale, il s’est transformé en véritable jeu de chaises musicales. Faute de temps de jeu à Toulon, Enzo Hervé a rebondi à Castres plutôt qu’à Perpignan. De son côté, l’USAP est allée chercher ses solutions loin de la France, en Argentine, avec Benjamin Urdapilleta, tandis que Montpellier misait sur Hugo Reus, qui aura porté trois maillots différents sur la seule année civile.

Et le mouvement n’est pas terminé. Toulon, encore en quête de stabilité, s’apprête à accueillir Thomas Albornoz, attendu en provenance de Trévise dans les prochaines semaines.

Des ajustements dans tous les secteurs

Les exemples se multiplient bien au-delà du poste d’ouvreur. La Rochelle a renforcé son milieu de terrain avec Adrien Séguret. Clermont, de son côté, a obtenu la libération du talonneur de Perpignan Seilala Lam. Autant de décisions prises pour répondre à des besoins immédiats, souvent dictés par les blessures, la forme du moment ou la pression du classement.

Autre évolution marquante : là où les jokers médicaux venaient majoritairement de l’étranger, les clubs parviennent désormais plus fréquemment à recruter en France. Un choix stratégique, qui permet de gagner du temps, de faciliter l’intégration… et parfois de récupérer un statut JIFF, devenu précieux dans l’équation économique.

Le rugby professionnel français entre ainsi dans une ère de réactivité permanente. Les effectifs ne sont plus figés, les carrières non plus. Et chaque week-end peut désormais influencer le mercato autant que le classement.

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