C’est acté : l’ailier du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière ne pourra pas tenir sa place pour le match de barrage contre Castres, programmé samedi soir au Stade Mayol.

Le Rugby Club Toulonnais devra faire sans Gabin Villière.

L’ailier international, victime d’un protocole commotion non validé lors du déplacement à Bayonne, regardera le barrage contre Castres depuis les tribunes. Une décision qui passe mal du côté du joueur, mais que le club a choisi de respecter dans un souci de responsabilité.

Un contact brutal, un retour interdit

Tout a basculé lors de la dernière journée de la saison régulière. Peu après le quart d’heure de jeu, Gabin Villière est au sol après un choc frontal avec Alexander Moon, deuxième ligne de l’Aviron. La scène est marquante : après avoir arraché une pénalité sur un grattage rugueux, l’ailier toulonnais reçoit l’épaule de son adversaire en plein visage.

Sa réaction, cri de douleur, chute déséquilibrée et longues secondes inertes sur le dos, alerte immédiatement le médecin indépendant présent au stade.

Malgré l’absence de signal du protège-dents connecté — censé se déclencher en cas d’impact suspect —, le médecin décide de ne pas prendre de risque. Douze minutes plus tard, Villière est officiellement interdit de retour sur le terrain. Le verdict tombe froidement, et la frustration explose.

Une incompréhension vive sur le bord de touche

Villière, convaincu d’avoir passé tous les tests avec succès, ne cache pas son exaspération. Une discussion tendue éclate entre le joueur et le médecin près du banc.

Selon les informations de Midi Olympique, Gabin Villière a réussi les tests d’équilibre. Mais un autre point vient entacher l’évaluation : Villière n’est pas parvenu à restituer correctement les mots soumis par le praticien. Autre élément à charge : son comportement agité. Le protocole prévoit qu’un changement de comportement peut être considéré comme un signe « évident » de commotion.

C’est finalement Baptiste Serin et Pierre Mignoni qui parviennent à tempérer la colère du joueur. Mais dans les heures qui suivent, l’incompréhension demeure.

Pour démontrer qu’il ne souffre d’aucun traumatisme, Villière passe même une prise de sang, une méthode complémentaire où certains biomarqueurs peuvent signaler une commotion. Les résultats n’ont pas permis d’inverser la décision.

Le RCT, solidaire mais responsable

Face à cette situation, le club toulonnais a opté pour une position claire : soutenir son joueur, sans pour autant remettre en cause l’autorité du médecin indépendant. Aucun recours, aucune polémique.

Ce choix, éthique et respectueux des protocoles, privera le RCT de l’un de ses hommes forts dans un moment clé de la saison. Villière, qui semblait retrouver son tranchant après une période compliquée post-Champions Cup, suivra la rencontre depuis la tribune présidentielle.

Pour le Varois, ce barrage devait être une nouvelle étape dans sa montée en puissance. Il devient finalement un rappel amer de la fragilité inhérente au haut niveau.